Les Marseillais arrivent aux Pays-Bas sur la lancée d'une très importante victoire à Reims (1-0), qui leur permet de conserver leurs six points d'avance sur la deuxième place de la Ligue 1, qualificative pour la C1. A quatre journées de la fin, ces six points d'avance sur Monaco et Rennes ne sont certes pas une garantie, d'autant qu'il faudra accueillir dimanche Lyon, sans doute décidé à mener la vie dure à l'autre Olympique. Mais ils permettent à Jorge Sampaoli et ses hommes d'aborder le match de Rotterdam sans trop de pensées parasites. Car le rendez-vous est d'importance, l'OM se préparant à disputer la septième demi-finale européenne de son histoire.
Après la déception de l'élimination en phase de groupes de l'Europa League, l'histoire marseillaise en C4 avait commencé loin et modestement par une confrontation avec Qarabag, vice-champion d'Azerbaïdjan. Mais quelques mois plus tard, les demi-finales de la plus jeune des compétitions européennes, avec Feyenoord et l'OM d'un côté, et l'AS Rome et Leicester de l'autre, avaient de quoi faire rêver.
Mandanda fête ses 100 ans
Si près du but et de la finale à Tirana le 25 mai, personne ne fait plus la fine bouche et le stade De Kuip de Rotterdam, où les Bleus avaient été sacrés champions d'Europe en 2000, sera plein et bouillant. Les Marseillais y seront soutenus par 2.000 de leurs supporters, qui feront le voyage en bus jeudi, après avoir été interdits de déplacement à Bâle et à Thessalonique lors des tours précédents pour des raisons de sécurité. Sur le terrain, Marseille aura quelques certitudes, porté par sa série de dix victoires sur les onze derniers matches. Mais beaucoup ont été serrés et si l'OM a souvent le contrôle du jeu, comme le souhaite son entraîneur, il n'a pas toujours beaucoup de marge ou d'éclat.
"Avec la manière, c'est mieux, mais ce qui compte dans ces moments-là, c'est de gagner des matches", a tout de même rappelé le capitaine Steve Mandanda après la victoire obtenue dimanche à Reims (1-0). Mandanda, qui disputera à Rotterdam son 100e match européen avec l'OM, a déjà vu beaucoup de choses et sait que la fin de saison de l'OM est certes excitante et pleine de défis, mais qu'elle peut aussi se terminer dans le chaos, comme en 2017-2018.
Une ambiance "incroyable
À l'époque, l'OM de Rudi Garcia avait échoué en finale de la Ligue Europa face à l'Atlético Madrid et, après avoir longtemps occupé le podium, avait finalement terminé quatrième et manqué la Ligue des champions. Pour éviter de finir la saison la tête basse, Marseille compte sur Gerson, sa nouvelle valeur sûre, actuellement en grande forme. En attaque, le retour d'Arkadiusz Milik et les jambes de Bamba Dieng Sampaoli offrent plusieurs options, tandis qu'Arne Slot, l'entraîneur de Feyenoord, a évoqué mercredi le danger que représente Dimitri Payet.
Troisième de son championnat, loin devant l'Ajax Amsterdam et le PSV Eindhoven, le club de Rotterdam aborde cette demi-finale dans la position enviable du challenger et avec l'ailier colombien Luis Sinisterra comme principal atout offensif. Mais dans une ambiance que Slot promettait "incroyable", le Feyenoord aura lui aussi des ambitions. "Nous avons souvent montré que nous pouvions imposer notre jeu", a assuré l'entraîneur néerlandais. "Mais Marseille est l'adversaire le plus fort que nous ayons eu jusqu'à présent", a-t-il ajouté.