Lorsque Vanderson est arrivé sur le Rocher, les recruteurs de l'ASM l'avaient déjà dans le collimateur depuis de nombreux mois. Lorsque l'opportunité de le recruter s'est présentée, Paul Mitchell, le directeur sportif du club, a tout mis en œuvre pour que sa direction finalise le transfert et fournisse les 12 millions d'euros réclamés par le Gremio Porto Alegre, qui venait alors d'être relégué en série B brésilienne. Auparavant, le manager anglais avait négocié durement et rapidement pour convaincre le joueur, déjà considéré comme un phénomène au Brésil, de conclure un contrat jusqu'en 2027. Mitchell a expliqué : "Des clubs anglais et italiens étaient à ses trousses et l'avaient approché. Nous devions agir rapidement. Nous devions aussi anticiper la fin de contrat de Djibril Sidibé et le profil de Vanderson, moins défensif que celui de Ruben Aguilar, devait apporter équilibre et complémentarité à l'effectif". Trois mois plus tard, l'ajustement était réussi. Vanderson, qui peut être utilisé aussi bien comme latéral droit que comme milieu excentré, a montré de nombreuses qualités et a laissé entendre qu'il avait encore une grande marge de progression.
"Nous avons analysé le marché", a déclaré Mitchell lors de la présentation du joueur : "Vanderson est jeune. Mais il a disputé plus de 50 matches professionnels et fait partie d'un grand groupe d'internationaux. Il aura un avenir au sein de la Seleçao. Il aura aussi une influence sur notre équipe, dès la deuxième partie de la saison. C'est une certitude". Il a enfoncé le clou. Après une période de remise à niveau physique, "Vandi", comme l'appellent ses coéquipiers, vient d'enchaîner 18 matches consécutifs, dont 14 en L1. Ce sera encore le cas samedi à Saint-Étienne, avant qu'il ne soit suspendu pour le match contre Angers. Bon centreur, excellent passeur, le Brésilien possède une qualité de contrôle orienté et d'accélération qui a plu à son entraîneur. "J'ai rapidement vu ses qualités offensives", raconte Clément. "J'ai dû le convaincre de découvrir un poste plus offensif au milieu de terrain. Cela n'a pas été facile. Mais régulièrement, à partir de février, nous avons travaillé avec lui à ce poste". Buteur et passeur décisif à Rennes (3-2), auteur du centre dévié par Walter Benitez dans les pieds d'Aleksandr Golovin contre Nice (1-0), Vanderson est devenu indispensable aussi bien au milieu de terrain que derrière.
Car il apprend vite. "Dès que tu lui donnes une consigne, il l'applique et en fait quelque chose de bien", estime Clément. "Il est très intelligent et retient les remarques. S'il n'a pas de problèmes, il fera une grande carrière". Après sa nouvelle prestation aboutie dans le derby de mercredi contre Nice (1-0), Clément a préféré calmer le jeu. "Être parfait à 20 ans, c'est impossible", a-t-il prévenu. "Il a encore beaucoup de choses à améliorer, dans tous les domaines. Le plus important sera de garder les pieds sur terre". Cela devrait être le cas pour celui qui est né à Rondonopolis, une ville du Mato Grosso au cœur du Brésil. Car Monaco n'est qu'une étape. Il lorgne sur l'autre côté de la Manche. Lors de sa présentation, il n'avait d'ailleurs pas hésité à citer Fabinho comme modèle, du haut de ses 20 ans. L'actuel international de Liverpool était aussi jeune que Vanderson lorsqu'il est arrivé sur le Rocher en 2013. "Fabinho est une source d'inspiration et un modèle par son évolution et son jeu actuel, dans lequel il a beaucoup d'influence.