Cet hiver, la marque automobile Cupra a réuni ses principaux ambassadeurs français à Tignes pour participer aux "Etoiles du Sport".
Pour accroître sa notoriété et son image en France, le constructeur automobile espagnol a notamment misé sur Florent Manaudou.
Le nageur français de 31 ans, qui a remporté quatre médailles aux Jeux olympiques, dont une médaille d'or sur 50 m nage libre à Londres en 2012, reste une valeur sûre pour les marques. Sa notoriété en fait toujours l'une des figures emblématiques de la natation et du sport français.
En décembre dernier, nous avons eu l'occasion de poser quelques questions à Florent Manaudou, notamment sur les aspects sponsoring et marketing.
Sport Buzz Business : Depuis combien de temps es-tu ambassadeur de Cupra ?
Florent Manaudou : Je suis ambassadeur depuis le début de l'année dernière, mais à cause de la crise COVID, beaucoup de choses ont été reportées... C'est la première fois que nous nous retrouvons tous ensemble ici, aux étoiles du sport. Je pense que leur stratégie est d'aller ensemble jusqu'en 2024, c'est à eux qu'il faut demander (rires).
"Le monde du sponsoring n'est plus le même qu'il y a dix ans".
CFF : Est-ce facile de travailler avec une marque de voiture ?
FM : Cupra met une voiture à ma disposition, je roule avec le modèle Formentor. Avec un tel produit, c'est facile de jouer le jeu, c'est un beau produit ! Le seul problème que j'ai parfois, quand je m'amuse trop, c'est que j'oublie de poster des choses (rires)... Au quotidien, c'est un vrai plaisir de conduire, j'ai déménagé et je me déplace beaucoup pour venir à Marseille de temps en temps.
SBB : Comment travailles-tu sur l'aspect sponsoring, notamment avec ton agent Jean-François Salessy ?
FM : La stratégie que nous avons adoptée depuis une dizaine d'années est de ne pas être comme un sapin de Noël et d'avoir beaucoup de sponsors. Je préfère avoir des marques que j'aime, qui me ressemblent et qui ont le même ADN que moi. Actuellement, mes partenaires sont Puma, Arena, Cupra, ... je n'ai que des A (rires). Il y a aussi EDF, PWC et d'autres. Avec Jean-François, nous avons récemment refusé un contrat avec une grande marque qui ne correspondait pas à mes valeurs. Je ne regarde pas seulement la taille du contrat. Participer à une journée comme celle-ci avec Cupra, où nous roulons sur la glace, a plus de valeur pour moi qu'un contrat avec des choses qui ne me plaisent pas. On peut se faire sponsoriser par beaucoup de choses, mais il vaut mieux prendre quelques bons sponsors avec lesquels on s'entend bien, et c'est aussi plus facile de donner plus à quatre ou cinq partenaires.
CFF : Avec Cupra et Puma, tu partages deux partenaires avec Renaud Lavillenie. Y a-t-il d'autres points communs ?
FM : Nous nous connaissons bien. Sur le plan sportif, nous avons vécu la même chose, le titre olympique de 2012 à Londres et la médaille d'argent de 2016 à Rio..... Nous sommes tous les deux passionnés de moto, il conduit mieux que moi... Nous sommes tous les deux très passionnés de voitures et de motos. Nous nous sommes rencontrés lors d'événements comme le Trophée Andros.
CFF : Quel pourrait être votre prochain partenaire commun ?
FM : Une marque de moto par exemple (rires) ! Mais je suis plus Ducati et lui plus Yamaha, il me semble... Deux partenaires communs, c'est déjà bien.
"J'aime beaucoup la publicité pour les parfums, c'est très qualitatif. J'aimerais bien avoir un jour un sponsor comme Hermès, Giorgio Armani...".
CFF : Avec quel sponsor aimerais-tu collaborer, une branche à laquelle tu pourrais associer ton image ?
FM : J'aime beaucoup la publicité pour les parfums, c'est très qualitatif. J'aimerais un jour avoir un sponsor comme Hermès, Giorgio Armani. J'ai aussi beaucoup aimé la publicité Invictus, les mails me manquent quelques tatouages (rires)... Je sais que le monde du sponsoring n'est plus le même qu'il y a dix ans. J'ai vécu les partenariats de ma sœur, une époque où certains donnaient peut-être plus sans vraiment y prêter attention. Avec les réseaux sociaux, c'est hyper encadré, c'est bien aussi.
SBB : Quels conseils donnerais-tu aux jeunes athlètes en matière de sponsoring et de marketing ?
FM : Ne pas forcément regarder le nombre de chiffres sur le contrat. Bien sûr que c'est important, mais un gros contrat avec une marque qui est décriée peut détériorer tous les autres contrats que l'on peut avoir, et même ceux qui suivent... Il faut avoir une stratégie, s'y tenir et ne pas voir que le court terme, ce n'est pas une bonne idée.
SBB : Envisages-tu une reconversion en tant que coach ou entraîneur ?
FM : J'aimerais rester dans le sport. Peut-être que mes envies évolueront, mais pour l'instant je n'ai pas envie de devenir coach, ce n'est pas quelque chose qui me plaît, mais pourquoi pas transmettre un peu quand même. J'aime vraiment le sport, je suis un connaisseur et si je peux rester connecté à ce monde, c'est bien, mais pas forcément dans un seul sport. À côté de cela, j'ai un restaurant et des sociétés immobilières avec mon frère et ma sœur.
"Conseiller dans le secteur des médias ? Oui, cela me plairait".
CFF : Est-ce que tu pourrais t'imaginer travailler comme consultant dans les médias ?
FM : Oui, cela me plairait ! Pas forcément toute l'année, parce que j'aime faire des choses différentes, et si je reste dans la même chose toute l'année, je vais m'impliquer un peu. Je suis quelqu'un de passionné et quand je m'enthousiasme pour quelque chose, je peux y mettre beaucoup d'énergie et quand je lâche, je lâche ... je ne fais pas les choses à moitié ... cela a des avantages et des inconvénients (rires).
SBB : Utilises-tu aussi les réseaux sociaux en privé ?
FM : Il y a un site génial et il y a un site que j'aime moins, poster à une certaine heure, comprendre les algorithmes. C'est un vrai travail de gérer les réseaux sociaux, je les gère moi-même. Il y a des moments où j'aime poster, prendre des photos. J'ai la chance d'avoir des partenaires qui me proposent du contenu.
SBB : Un compte que tu nous recommandes et qui te fait rire ?
FM : Je déteste Twitter, c'est le pire des réseaux sociaux, il y a beaucoup d'anonymat. Sur Instagram, je me suis récemment abonné à "Memes marseillais". C'est très marseillais (rires), il y a des choses drôles, j'aime bien que ce soit plus léger.
"Twitter je déteste, c'est le pire des réseaux sociaux, il y a beaucoup d'anonymat".
SBB : Êtes-vous un fan de football ?
FM : Je suis un fan de foot. Je suis fan de l'OL, je suis né dans la région. Lors du fameux match entre Lyon et Marseille en novembre dernier, j'étais dans le stade, à 15 mètres de l'homme qui a lancé la bouteille... J'étais aussi au Vélodrome pour OM-PSG, j'aime l'ambiance de ce stade. Depuis que les supporters sont revenus dans les stades, je ne supporte plus de voir l'envahissement du terrain et les jets de bouteilles...
SBB : As-tu l'intention de revenir vivre dans ta région d'origine ou est-ce compliqué de remonter une fois qu'on est descendu dans le sud ?
FM : Une fois qu'on est descendu, c'est compliqué de remonter ! Je n'ai jamais vraiment vécu à Lyon. J'étais plutôt un gars de la campagne, de Villieu, près de Meximieux. J'ai encore des amis là-bas, mes parents, ... mais je ne pense pas revenir dans la région, même si j'adore la ville de Lyon. Je suis né à Villeurbanne, je serai toujours un lyonnais et un supporter de l'OL.
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SBB : Est-ce que tu joues au padel, un sport dans lequel Cupra investit aussi ?
FM : Un peu oui, j'adore ça. Au début, j'ai eu un peu de mal parce que quand je teste d'autres sports, j'utilise beaucoup de force, mais au padel, ça ne m'aide pas beaucoup, sauf dans certaines situations. J'aime beaucoup le côté stratégique et technique de ce sport. Si Cupra organise un événement avec les autres ambassadeurs, dont le numéro 1 de la discipline Benjamin Tison et Alix Collombon, je pense que je vais m'amuser encore plus qu'eux !
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