Le XV de France a atteint son premier objectif. Alors que la Coupe du monde 2023 en France est dans toutes les têtes, l'équipe dirigée par Fabien Galthié a réalisé le week-end dernier son premier Grand Chelem depuis 2010 en battant l'Angleterre. Romain Ntamack, de retour à Toulouse, a déclaré dans une interview au quotidien L'Equipe qu'il était "tellement difficile d'aller jusqu'au bout de cette compétition", soulignant qu'il était "rare" de remporter le Grand Chelem. Quand le coup de sifflet final a retenti, la pression est retombée, ce qui a été une énorme libération", a ajouté le demi de mêlée tricolore. C'était aussi un soulagement. On n'avait pas le droit de se rater". Un match pour lequel le groupe français était "probablement un peu plus stressé que d'habitude", mais il ne voulait pas laisser passer l'occasion, admet Romain Ntamack. L'un des éléments déclencheurs a été la victoire au Pays de Galles, un match où les Bleus ont le plus souffert. C'était surtout le match avec le moins de solutions offensives et le plus d'erreurs tactiques", résume le Toulousain. Heureusement, ce fut le match le plus réussi sur le plan défensif et disciplinaire.
Ntamack : "La France est de nouveau
là où elle doit être"Mais outre le succès à Cardiff, le match contre l'Écosse a été le plus libérateur selon le numéro 10 tricolore. C'était notre meilleur match", a déclaré Romain Ntamack. Le staff a bien géré le groupe et la récupération. Nous avons eu une semaine de repos avant et après l'Écosse, contre deux ou trois jours avant. Mentalement, cela a fait la différence. Ces deux interruptions ont apporté une fraîcheur qui a été décisive pour la fin du tournoi. C'est vrai que la victoire en Écosse nous a fait beaucoup de bien mentalement". Une force mentale qui a été l'une des clés des cinq victoires consécutives. "Nous essayons d'entrer dans la tête de nos adversaires. C'est comme ça qu'ils auront du mal à nous battre", explique Romain Ntamack. Après quelques années compliquées, la France a probablement été regardée de haut par de nombreuses équipes. Ce n'est plus le cas. Nous sommes respectés. On nous craint. Nous faisons aussi peur. La France est de nouveau là où elle doit être". A ses yeux, le XV de France est devenu "l'équipe à battre", mais il devra confirmer son statut au Japon, mais surtout lors de la tournée de novembre, avec le duel tant attendu contre l'Afrique du Sud, championne du monde.
Ntamack : "C'est en ouverture que je me sens le plus à l'aise"
Après avoir remporté le Grand Chelem, les têtes sont désormais tournées vers l'objectif prioritaire, les prochains championnats du monde. Nous y pensons de plus en plus", déclare Romain Ntamack. Cela aurait été vraiment ennuyeux si nous n'avions pas réussi le Grand Chelem. Cela aurait été un poids en moins pour nous. Nous l'avons fait ! Maintenant, il reste le championnat du monde". Placé au centre lors de la dernière tournée en novembre dans le cadre d'une expérimentation du staff tricolore, le demi d'ouverture du Stade toulousain parle un langage clair et souhaite s'installer durablement avec le numéro 10 dans le dos. "En novembre, il y a eu des expériences. Nous en avons déjà parlé et cela peut être renouvelé si nécessaire", explique Romain Ntamack. Mais c'est dans l'ouverture que je me sens le mieux. J'ai le sentiment d'avoir fait un bon tournoi. J'ai surtout le sentiment d'avoir trouvé ma place dans cette équipe". Le joueur de 22 ans, déjà champion du monde des moins de 20 ans avec Les Bleuets, mais aussi champion de France et d'Europe avec Toulouse, ne cache pas que ce Grand Chelem fait partie des moments "les plus forts" de sa carrière, mais ne veut pas faire de différence entre club et équipe nationale.