C'est une maigre consolation. Mais Pierre-Etienne Leonard espère que cela lui permettra de "se reconstruire", comme le rapporte le Jdd. Près de deux ans après son licenciement de France 2, l'ancien reporter du service des sports a obtenu gain de cause devant le conseil des prud'hommes de Paris. France Télévisions a en effet été condamnée à lui verser 45.000 euros d'indemnités de licenciement et 100.000 euros de dommages et intérêts pour licenciement "abusif" et "sans cause réelle et sérieuse".
Pierre-Etienne Léonard faisait partie des trois journalistes licenciés à l'été 2020 après le témoignage de Clémentine Sarlat dans le quotidien sportif français L'Equipe. Clémentine Sarlat avait dénoncé l'ambiance sexiste qui régnait au sein du service des sports. Suite à ses accusations, la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, avait lancé une enquête, confiée à un cabinet indépendant, qui avait abouti au licenciement de Pierre-Etienne Léonard, Alain Vernon et du rédacteur en chef Jean-François Laville.
"Sur les 56 témoignages apportés par France TV, aucun ne me vise. Et Clémentine Sarlat, qui est une amie, a témoigné en ma faveur", a expliqué l'ancien reporter de Stade 2, assurant ne pas comprendre ce que pouvaient être les "propos sexistes" et le "comportement déplacé" qui ont conduit à son licenciement. France Télévisions est allée beaucoup trop loin", a déclaré Thierry Braillard, son avocat. Rendez-vous compte des dégâts et des conséquences dramatiques pour un journaliste foudroyé en pleine ascension professionnelle, surtout sur un sujet aussi grave que le harcèlement" !