Vu de loin, le club de la capitale survole le championnat avec onze points d'avance sur Nice et Marseille (un match en moins) avant la 21e journée de ce week-end, que manquera la superstar Lionel Messi, en phase de reprise après sa maladie Covid-19 contractée pendant la trêve de Noël. Mais les victoires parisiennes ont souvent été ric-rac, grâce au virevoltant Kylian Mbappé devant et au solide Marquinhos derrière. Dimanche encore, le Brésilien de 27 ans a tenu la baraque à Lyon (1-1), avec des interventions décisives en fin de match, notamment devant Rayan Cherki, pour une partition sans fausse note. Depuis le début de la saison, le patron de la défense se distingue par des statistiques étonnantes : En 15 matchs de Ligue 1, seules deux fautes ont été sifflées contre lui, dont aucune dans sa propre moitié de terrain. Lors des quatre derniers matches contre Lens, Monaco, Lorient et l'OL, le numéro 5 parisien n'a pas commis la moindre faute.
"Toujours bien placé"
L'international auriverde n'hésite pas à aller au duel, mais cela ne l'empêche pas de garder ses interventions propres, une qualité qui ravit Alain Roche. "Il a un bon timing, une bonne anticipation et il n'est jamais au sol, ça veut dire qu'il est toujours bien placé", a décrypté l'ancien défenseur du PSG sur Canal+. "Il y a des défenseurs qui font peur aux attaquants, mais lui, il apporte de l'impuissance à l'attaquant. Tu as l'impression que l'attaquant ne peut rien faire face à lui", a commenté le Français, louant "peut-être le meilleur défenseur du Paris Saint-Germain depuis la création du club". Arrivé il y a neuf ans, Marquinhos a pris une nouvelle dimension depuis le départ en 2020 de son compatriote Thiago Silva, ancien patron de la défense parisienne et ex-capitaine des Rouge et Bleu.
"Il est au club depuis des années, ce qui fait de lui un joueur important pour l'équipe", a résumé vendredi l'entraîneur Mauricio Pochettino. La saison dernière, sa polyvalence a notamment aidé à combler les trous dans l'effectif parisien au milieu ou sur le côté droit, une tâche qu'il a accomplie sans se plaindre et avec sérieux. Cette saison, il a retrouvé sa place dans l'axe de la défense, malgré la nouvelle concurrence de l'Espagnol Sergio Ramos, arrivé l'été dernier d'un Real Madrid couvert de trophées (Coupe du monde, Championnat d'Europe, quatre Ligues des champions...).
Des succès de club creux
La Ligue des champions manque au palmarès de Marquinhos, qui n'a plus remporté de titre majeur dans son club. Le Brésilien peut toujours rêver de devenir le premier capitaine parisien à soulever le trophée aux grandes oreilles, mais cela passe par un huitième de finale compliqué contre le Real Madrid (du 15 février au 9 mars). "Je suis ici depuis neuf ans, tout le monde attend les matches de Ligue des champions. Mais pour y aller, il faut passer par ces matches, par la Ligue 1", a-t-il coupé dimanche au micro de la chaîne de télévision Prime Video. La campagne nationale se poursuivra samedi contre Brest, 13e du championnat, que le PSG avait battu 4-2 à l'aller.
Marquinhos, attendu sur la pelouse du Parc, devrait disputer contre Brest son 345e match avec Paris, ce qui ferait de lui le quatrième joueur le plus long de l'histoire du club, devant Safet Susic et Paul Le Guen, une unité derrière. Dans l'effectif actuel, seul l'Italien Marco Verratti le devance de quelques longueurs. Convoqué avec la Seleçao pour les matchs contre l'Équateur et le Paraguay, il manquera le huitième de finale de la Coupe de France contre Nice le 31 janvier. Le contrat du Brésilien avec le PSG court jusqu'en 2024, mais des négociations ont été entamées pour le prolonger de deux ou trois années supplémentaires, comme le rapporte la presse. Ainsi, "Marqui" pourrait devenir un capitaine à long terme.