A l'intersaison, de nombreux clubs avaient fait les yeux doux au club azuréen. Lors de ses deux premières saisons à Nice, le milieu de terrain commençait à se faire un prénom, certes pas encore aussi célèbre que celui de son père Lilian, mais moins éloigné de celui de son frère aîné Marcus. L'arrivée de Mario Lemina et de Pablo Rosario, deux joueurs plus expérimentés dans son domaine, aurait pu inciter le joueur né à Reggio Emilia - lorsque son père jouait encore à Parme - à poursuivre son développement ailleurs. Cela n'a toutefois pas été le cas.
"Pour moi, la question ne se posait pas. Je me suis beaucoup développé et j'ai grandi au GYM, et je pense que je vais faire encore mieux. C'était une bonne décision de prolonger (jusqu'en 2025, ndlr). J'ai de très bons partenaires ici, le niveau a augmenté et l'entraîneur m'apprend beaucoup", expliquait fin septembre l'ancien pensionnaire de l'INF Clairefontaine et du centre de formation de l'AS Monaco. "Je pense que mes deux premières saisons ont été plutôt bonnes. Celle-ci est prometteuse. Cela viendra avec le travail, je suis là pour ça", a ensuite ajouté celui qui a quitté Monaco à l'été 2019.
Progrès et continuité
De son côté, le club n'avait ni l'envie ni la nécessité de laisser partir le jeune Thuram. Julien Fournier, directeur du football de l'OGCN, répète d'ailleurs comme un moulin à prières que le soutien d'Ineos permet au club de conserver ses meilleurs jeunes joueurs. "A un moment donné, un Amine Gouiri aurait déjà été vendu, idem pour Kasper Dolberg ou Khephren", explique-t-il. Au club, où il est unanimement apprécié, on estime que le grand milieu de terrain (1,91 m) a encore une grande marge de progression et qu'il peut affronter la concurrence avec beaucoup de personnalité et de caractère.
A bientôt 21 ans, le fils du champion du monde a donc pu continuer à s'imposer dans l'élite et a joué dans la continuité puisqu'il a participé à 20 des 21 matchs de championnat que Nice a disputés avant le déplacement à Metz dimanche. Titulaire à huit reprises, y compris le week-end dernier contre Nantes en l'absence de Lemina (CAN), il en a profité pour marquer son deuxième but de la saison, qui s'ajoute à ses deux passes décisives, au terme d'une longue course d'assaut.
"Il aime ce genre de petites percées", sourit son pote Amine Gouiri, avec qui il a célébré ce beau but par une poignée de main et une révérence. "Il s'est appuyé sur moi pour marquer un beau but. Nous aimons bien combiner. Mais je ne pense pas qu'il puisse jouer devant", a poursuivi l'ancien Lyonnais en riant. On ne peut pas tout faire, mais un autre Thuram a montré qu'on pouvait faire une belle carrière et marquer des buts importants sans être attaquant...