Comme toujours, il est difficile d'imaginer quel onze de départ Sampaoli proposera dimanche en Bretagne, où l'OM veut mettre fin à sa vilaine série de mauvais résultats (un point en trois matches). Gerson, qui a disputé huit des neuf derniers matches de son équipe depuis le début, sera toutefois probablement de la partie. A quelle position ? Ce n'est pas clair.
Depuis le début de la saison, le Brésilien a joué au milieu de terrain, aussi bien à droite qu'à gauche, au milieu offensif, comme faux N.9 en alternance avec Dimitri Payet et parfois même comme arrière gauche en cours de match. Contre Monaco dimanche dernier, il a quasiment joué en tant qu'ailier droit et quatre jours plus tard contre Bâle, il avait la même fonction, mais sur l'autre côté ! "Au Brésil aussi, j'ai joué à plusieurs postes. C'est pourquoi ils m'ont appelé Coringa (le joker, ndlr). Je suis toujours disponible pour aider l'équipe", a raconté le Marseillais vendredi en conférence de presse.
Parfaitement adapté
Lorsque Gerson (24 ans) a débuté en Europe à l'AS Rome et à la Fiorentina, avant de retourner au Brésil pour devenir le joueur mature qu'il est aujourd'hui, il a été ballotté de poste en poste. C'était toutefois le signe que ses entraîneurs ne savaient pas quel rôle lui conviendrait le mieux. Aujourd'hui, sa polyvalence est un véritable atout tactique pour Sampaoli, qui ne saurait s'en passer puisqu'il est directement à l'origine du recrutement du joueur, arrivé cet été pour environ 20 millions d'euros, un investissement très important par rapport à l
"Nos compositions ont toujours quelque chose à voir avec les espaces laissés par l'adversaire. Si nous avons placé Gerson à gauche contre Bâle, c'est pour fixer l'extérieur, permettre à Payet de jouer plus à l'intérieur et à Kolasinac de monter de manière plus linéaire", a expliqué Sampaoli vendredi.
L'entraîneur argentin a surtout assuré que Gerson, après des premières prestations discrètes, parfois même insuffisantes, était désormais "parfaitement adapté au groupe, à un autre football et à un nouveau pays". "Il gagne les duels, attaque la surface de réparation et élimine ses adversaires. Il est sur la bonne voie pour devenir un joueur respecté dans ce rôle. Ces derniers temps, il a vraiment répondu aux attentes", a ajouté l'entraîneur de l
Travail mental
Alors que son équipe vit une fin d'hiver compliquée avec des résultats mitigés et des performances très inégales, la nouvelle régularité de Gerson est en effet un atout majeur pour Marseille. "Je me sens de mieux en mieux, de plus en plus adapté et de plus en plus heureux. J'ai toujours travaillé pour être au meilleur niveau, et j'ai été aidé en cela par mes coéquipiers, le staff, un groupe très soudé qui sait ce qu'il veut", a expliqué Gerson.
"Chaque pays a sa culture et ses spécificités. Ici, il y a beaucoup de joueurs rapides, qui sont très forts physiquement. J'ai essayé de m'adapter et maintenant je suis au même niveau que les autres", a-t-il ajouté. L'international auriverde, qui n'a toutefois pas été convoqué par Tite pour les prochains matches de la Seleçao fin mars, a également reconnu avoir fait un "travail mental" pour accompagner sa montée en puissance.
"Quand on est bien dans sa tête, tout fonctionne mieux. A partir du moment où l'on se libère de ce que l'on peut lire ou entendre, tout fonctionne mieux", a-t-il déclaré. S'il lisait ou entendait ce qui se dit sur lui aujourd'hui, Gerson verrait que les opinions ont beaucoup évolué.