Ligue 1 : Marseille à l'heure des questions... et du renouveau ?

Ligue 1 : Marseille à l'heure des questions... et du renouveau ?

Fatigue accumulée ? Mauvaises décisions de Jorge Sampaoli ? Une inefficacité offensive persistante ? Après la défaite de mardi à Lyon (2-1), l'OM cherche encore à comprendre ce qui n'a pas fonctionné pour se relancer dès ce soir en Ligue 1 avec la réception d'Angers.

Il n'y a pas de crise ni de psychodrame. L'OM est toujours sur le podium du championnat, le calendrier est favorable et la défaite à Lyon (2-1) n'est que la quatrième de la saison en Ligue 1. Mais quand même. La manière dont la Provence s'est relâchée en seconde période face à des Lyonnais menés 1-0 et largement dominés a surpris. "C'est un coup dur, on ne s'attendait pas à perdre", reconnaissait jeudi le gardien Pau Lopez. "Demain (vendredi), ce sera l'occasion de montrer que l'équipe s'est relevée", a-t-il toutefois immédiatement ajouté.

Interrogé sur l'impression de fatigue laissée par l'OM à Lyon, l'ancien gardien de la Roma a en tout cas assuré qu'il s'agissait d'une fausse piste. "Je ne pense pas qu'il y ait de la fatigue. Nous sommes prêts à jouer tous les trois ou quatre jours. Le problème, c'est que nous avons perdu le ballon, cela nous a fatigués. Quand tu cours après le ballon, tu te relâches physiquement", a-t-il expliqué. "Cela nous a permis de voir où nous étions forts et où nous ne l'étions pas. En deuxième mi-temps, nous étions trop défensifs et nous n'avons pas réussi à récupérer le ballon. Nous sommes beaucoup plus forts avec le ballon que sans", a-t-il souligné.

L'OM ne marque pas assez de buts.

Mais pour une équipe qui se veut offensive, l'OM ne marque pas assez et le diagnostic ne date pas du match en retard de mardi. Après 22 journées, Marseille n'a que la neuvième meilleure attaque du championnat avec seulement 31 buts marqués. En deuxième mi-temps, toujours à Lyon, Luis Henrique et surtout Cengiz Ünder auraient pu donner deux buts d'avance à l'OM, mais ils ont manqué d'efficacité. Pendant ce temps, l'avant-centre Arkadiusz Milik s'échauffait et jetait de temps en temps un coup d'œil dans la zone technique où Sampaoli s'agitait.

Mais l'entraîneur argentin n'a fait entrer le Polonais qu'à la 87e minute, alors que Lyon, bien plus que l'OM, poussait pour marquer. Trois jours plus tôt, contre Montpellier en Coupe de France, Milik était pourtant entré en jeu et avait marqué. Même si l'OM a réalisé ses meilleurs matchs sans véritable avant-centre, l'entrée en jeu de l'ancien Napolitain était donc attendue à Lyon. En tout cas, personne ne s'attendait à ce qu'il entre aussi tard et après Harit, régulièrement très décevant.

"Nous ne faisons que survivre"

"Nous, les entraîneurs, ne faisons que survivre dans ce métier et nous avons besoin du meilleur pour que l'équipe gagne", s'est justifié Sampaoli jeudi. "Nous avons déjà joué avec un 9 ou avec (Dimitri) Payet, qui est pour moi un attaquant, même si c'est un autre attaquant. Je dois aussi réfléchir à l'aspect défensif, savoir s'il est préférable de jouer avec +Dim+, avec un 9, avec un ailier. +Arek+ (Milik) doit se compléter, s'intégrer. Le plus important, ce ne sont pas les noms, Milik, Sampaoli ... Ce qui compte, c'est d'obtenir des résultats. Je ne regarde pas les noms, le meilleur joue", a ajouté l'entraîneur marseillais dans une tirade pas forcément rassurante pour le Polonais.

Sampaoli a admis que l'accumulation des matches l'obligeait à faire des "changements". Le match de vendredi contre Angers est le troisième en six jours et le premier de sept matches en un peu plus de trois semaines, dont les barrages de la Ligue Europa contre Qarabag d'Azerbaïdjan (17 et 24 février). Outre Milik, les nouvelles recrues Sead Kolasinac et Cedric Bakambu seront également sur le terrain dans l'espoir de retrouver le chemin de la victoire.