Ligue 1 : Lyon et Bosz dos au mur

Ligue 1 : Lyon et Bosz dos au mur

La pression est grande sur l'entraîneur lyonnais Peter Bosz, très critiqué après la défaite à Monaco (0-2), qui n'a pas le droit à l'erreur contre Nice samedi (21h00) en Ligue 1.

En cas de victoire à domicile, l'Olympique lyonnais reviendrait à cinq points des Aiglons, actuellement troisièmes, mais en cas de nouvelle défaite, l'écart avec le podium se réduirait à onze points. L'objectif d'atteindre l'une des trois premières places semble très difficile à atteindre, car il reste 14 matchs à disputer après la 24e journée et au moins cinq adversaires à rattraper. Après Nice, Lyon jouera encore à Lens (9e) et contre Lille (11e) et le président Jean-Michel Aulas devrait, comme il l'avait annoncé en décembre, faire un bilan d'ici fin février. Mais chaque nouvelle défaite pourrait plonger l'OL dans la crise ? Et obliger le patron à accélérer les choses pour éviter une décision trop tardive. "On n'est pas décroché, mais pour être sur le podium, il faut gagner contre Nice", a prévenu Aulas mercredi, se disant "optimiste" en évoquant un "grand jour".

"Chaque défaite augmente la pression"


Peter Bosz lui-même sait que sa situation est fragile : "Je ne parle pas de podium quand on est là où on est. Et chaque défaite met la pression, c'est normal et cela ne me pose aucun problème", a-t-il déclaré jeudi lors d'une conférence de presse. Il ne regrette "pas une seconde" les décisions qu'il a prises en Principauté concernant son onze de départ. Jean-Michel Aulas a toutefois laissé entendre à demi-mot mercredi que d'autres choix auraient peut-être été plus judicieux. Car avec deux latéraux droits et deux latéraux gauches, un seul attaquant et ses deux recrues Tanguy Ndombélé et Romain Faivre, sur le banc au coup d'envoi, l'Olympique lyonnais n'avait pas répondu présent après trois victoires consécutives contre Troyes (1-0), Saint-Etienne (1-0) et Marseille (2-1, sans doute un trompe-l'œil) et un bon match nul (1-1) contre le PSG. Ces performances avaient permis à l'OL de se remettre à portée du podium, et à Bosz de se redonner un peu d'air. "Je n'ai pas d'ailiers ni d'attaquants. J'ai choisi un système sans véritables ailiers parce qu'ils n'étaient pas là", s'est justifié Peter Bosz.

En quête d'une identité de jeu


Les départs de Xherdan Shaqiri et d'Islam Slimani et l'arrivée du Breton Romain Faivre, capable de jouer sur le côté droit, devraient contribuer à rééquilibrer un effectif mal composé en début de saison avec une accumulation de milieux offensifs (4) et d'avant-centre (3). A condition toutefois que les meilleurs joueurs évoluent à leur poste de prédilection, comme Lucas Paqueta, utilisé comme ailier droit ou avant-centre, mais rarement comme meneur de jeu derrière l'attaquant de pointe. Le prêt de Ndombélé pour remplacer le Brésilien Bruno Guimaraes, parti à Newcastle en janvier pour 50 millions d'euros, devait également rendre le milieu de terrain plus percutant. Bosz ne s'est pas remis en question, mais a évoqué des "erreurs individuelles" pour expliquer les buts encaissés à Monaco.

"Cela n'a rien à voir avec le système, car le premier but a été marqué après une remise en jeu, même si le manque de pression sur l'adversaire peut provenir du système", a-t-il souligné. Les bonnes intentions de l'été, à savoir appliquer un pressing haut avec une récupération rapide du ballon pour développer un jeu offensif attrayant, n'ont pas résisté à la configuration du personnel et se sont évaporées au fil des changements de système et même des absences. Et lorsque l'équipe est passée d'un 4-2-3-1 à un 3-4-2-1, elle a manqué de caractère, si bien qu'elle cherche encore son identité de jeu avant le sprint final.