La défaite contre Marseille peut-elle servir de déclic pour l'Algérien ? Enfin en pleine possession de ses moyens dimanche dernier malgré la défaite contre l'OM (2-1), le milieu de terrain de Metz doit maintenant confirmer. "J'attends de Boulaya qu'il fasse ce qu'il a fait là-bas pendant quatorze matches. J'ai retrouvé le Farid que je veux voir depuis le début", a souligné l'entraîneur de Grenat Frédéric Antonetti, qui a trouvé de nombreuses raisons d'espérer malgré le revers. Et l'une de ces raisons s'appelle Farid Boulaya. Arrivé en Moselle en janvier 2018, le petit meneur de jeu, qui fêtera ses 29 ans la semaine prochaine, avait réalisé la saison parfaite l'an dernier, répondant enfin aux attentes.
Mais l'exercice 2021-22 reste jusqu'à présent en deçà des attentes. Entre des envies d'ailleurs non concrétisées lors des deux dernières périodes de transfert, une blessure musculaire entre août et septembre et une infection au Covid-19, la récupération de l'Algérien a été retardée. Il est revenu timidement fin 2021, mais a dû quitter la Moselle pour aller défendre le titre de l'Algérie en Coupe d'Afrique des Nations. Une élimination décevante en phase de groupes plus tard et Boulaya est revenu à Metz fin janvier. Le moral dans les chaussettes ?
"Il faut faire mieux"
De retour du Cameroun, Boulaya a été titularisé trop tôt contre Nice (défaite 2-0), selon son entraîneur, et est resté assez transparent lors de sa deuxième apparition à Troyes (0-0). Mais contre Marseille, "on a retrouvé Farid", a assuré Frédéric Antonetti après le match puis en conférence de presse. "C'est vrai qu'on a fait de bonnes choses contre Marseille", a de son côté reconnu Boulaya de sa voix douce, sans jamais hausser le ton. Sa performance individuelle ? "C'était correct contre l'OM, mais on doit s'améliorer et essayer d'être décisif".
Car le joueur sait être exigeant. Contre Marseille, "on aurait dû marquer le deuxième but à onze, mais ils l'ont fait", a jugé le milieu de terrain, qui n'hésite plus à défendre, mais assure que cela fait partie du job. "Maintenant, nous devons gagner des matches et prendre des points, car nous avons déjà raté ces choses plusieurs fois".
Boulaya, dont le contrat expire en juin prochain, ne semble pas opposé à une prolongation : "J'ai dit que j'étais ouvert à tout. J'attends de donner le meilleur de moi-même pour aider l'équipe à se maintenir en classe, et on verra ensuite". Pour Frédéric Antonetti, c'est bien de voir son meneur de jeu revenir à son meilleur niveau, "premièrement, c'est bien pour lui parce qu'il est en fin de contrat. Et deuxièmement, c'est bon pour nous, parce que quand il est comme ça, il va nous aider à nous sauver". Les Grenats, avant-derniers du championnat, auront en effet besoin de leur créateur pour débloquer des matchs et grappiller des points en vue du maintien... Cela commence par le champion de France lillois.