Jeudi, lors de la conférence de la Ligue Europa contre Qarabag (3-0), Guendouzi a fait un peu plus d'un match complet. Comme d'habitude, il a couru partout, a harcelé ses adversaires, a poussé ses coéquipiers et a même marqué un but. Plus rarement, il a également réussi à en annuler un autre, à savoir le but marqué de la main par l'attaquant de Qarabag, Ibrahima Wadji. Furieux, le milieu de terrain marseillais a suivi le Sénégalais partout, n'ayant pas du tout peur d'en découdre avec l'ensemble de l'équipe adverse. Wadji a même révélé à RMC que Guendouzi lui avait demandé de ne pas mentir, sinon Dieu pourrait le "punir". Une fois la mission réussie et le but annulé, l'ancien joueur d'Arsenal avait encore de l'énergie pour mener la fête dans le bus qui ramenait l'OM à l'aéroport de Bakou, comme l'a montré une vidéo publiée par Dimitri Payet sur les réseaux sociaux.
En décembre, Guendouzi avait expliqué que ce tempérament de battant, qui fait merveille à Marseille, était profondément ancré en lui. "Je resterai toujours moi-même. Je pousserai toujours, je serai toujours là pour eux. Je ne m'invente pas un rôle, j'ai toujours été comme ça". Et le match de jeudi en Azerbaïdjan est finalement un bon résumé de tout ce que le néo-international apporte à l'OM, au point d'apparaître comme l'un des deux ou trois joueurs vraiment indispensables à Sampaoli, comme l'avait bien résumé Frédéric Antonetti en novembre. "Le danger, c'était Payet, un joueur de classe mondiale. Lui et Guendouzi. Le reste, ce sont de bons joueurs, mais sans plus", avait dit l'entraîneur de Metz.
Maturité tactique
Les chiffres le montrent aussi : l'OM a joué 37 matches cette saison et Guendouzi a été titulaire dans 34 d'entre eux. Dans les trois autres matches, il a été remplaçant. A ses côtés ou un peu derrière lui, Guendouzi a souvent trouvé Boubacar Kamara, une autre pierre angulaire dans la composition changeante et parfois déroutante de Sampaoli. A 22 ans, le natif de Marseille fait preuve d'une maturité tactique impressionnante. Formé comme défenseur central et placé au poste de sentinelle par Rudi Garcia, Kamara a encore beaucoup voyagé sur le terrain cette saison.
Au début de la saison, il occupait le poste hybride d'ailier droit/N.6, que Sampaoli confie désormais plutôt à Valentin Rongier. Depuis quelques matches, Kamara joue désormais à ses deux postes traditionnels, en alternant selon les situations : En phase offensive, il est milieu de terrain, et lorsque l'OM n'a plus le ballon, il se replace dans l'axe de la défense, qui forme alors une ligne de cinq. "Ces changements ne nous choquent pas. Vous voyez les matches, mais nous travaillons pendant la semaine, l'entraîneur sait ce qu'il fait. On sait qu'on peut changer la structure à tout moment. On travaille sur plusieurs positions, plusieurs systèmes et on doit s'adapter dans le jeu", a expliqué Kamara mercredi à Bakou.
Les deux hommes, indispensables dans la version 2021-2022 de l'OM, devraient se séparer la saison prochaine, puisque le contrat de Kamara expire en juin et qu'une prolongation devient chaque jour moins probable. Guendouzi, en revanche, devrait rester, l'option d'achat liée à son prêt étant automatiquement activée en cas de maintien. "J'apprécie beaucoup et je veux m'installer à long terme à l'OM", a-t-il déclaré.