Le match aller des quarts de finale de l'Europa League entre l'OM et le PAOK Salonique (2-1) a été très tendu. En toute logique, l'UEFA a ouvert une enquête disciplinaire vendredi. Des projectiles ont été lancés contre le club phocéen, qui évoluait en Liga, des fumigènes ont été allumés, une foule a été chauffée et des passages publics ont été bloqués, autant d'infractions aux règles de sécurité prévues par la loi disciplinaire. Dans le cas du club grec, l'UEFA concentrera son enquête sur le jet d'objets, l'utilisation de fumigènes, les dégâts matériels et les mouvements de foule. Dans son communiqué de presse, l'UEFA a déclaré qu'elle prendrait une décision "en temps voulu".
Le match retour s'annonce houleux
Mercredi soir déjà, des incidents ont éclaté entre des supporters du PAOK et certains supporters de l'OM. Jeudi, avant le coup d'envoi puis à l'Orange Vélodrome, les incidents se sont poursuivis et ont fait craindre que le coup d'envoi soit reporté. Divers projectiles et sièges ont été jetés sur la pelouse ; des fumigènes et des pétards ont été lancés par-dessus les filets de sécurité. Pendant le match, Dimitri Payet a également été la cible de tirs lors de l'exécution de corners. L'ambiance générale avant le match retour, prévu le 14 avril en Grèce, est très tendue, alors que l'entraîneur du PAOK, Razvan Lucescu, a parlé de "honte pour le football" à propos de l'accueil réservé à son club et a même affirmé : "Il vaut mieux que vos supporters ne viennent pas chez nous !". Selon les informations de RMC Sport, les autorités grecques devraient interdire jeudi prochain le déplacement des supporters marseillais.
Des supporters traduits en justice après les incidents
Jorge Sampaoli, en colère, a déclaré vendredi lors d'une conférence de presse qu'une "menace" avait été créée avec les déclarations de Lucescu. Le parquet de Marseille a fait une déclaration vendredi. "Cinq hommes ont été présentés cet après-midi dans le cadre d'une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, dont un supporter grec, et ont été condamnés à des peines de prison avec sursis, à des interdictions de stade et à une interdiction du territoire français (pour l'utilisation de fumigènes). Deux hommes (supporters grecs) sont placés en garde à vue dans le cadre d'une enquête pour évasion en bande organisée, vol avec arme et violence avec arme contre PDAP à BO, commis à proximité des terrasses du port. Quatre hommes sont en garde à vue pour violences avec armes contre les forces de l'ordre ou dégradations de biens par jets de pierres, trois d'entre eux seront présentés en comparution immédiate lundi. Deux mineurs de plus de 16 ans font l'objet d'une mesure alternative aux poursuites (stage de citoyenneté)", indique le communiqué de presse, repris par Foot Mercato.