"C'est un peu compliqué, mais je tiens à annoncer officiellement que j'ai décidé de mettre un terme à ma carrière de sportif de haut niveau. Comme toutes les bonnes choses, elles ont une fin, et c'est aujourd'hui. Je décide d'arrêter toutes les compétitions internationales". C'est l'un des plus beaux palmarès du judo français (parmi les tricolores encore en activité) qui tire sa révérence. Cyrille Maret (34 ans) met un terme à sa carrière. Le judoka dijonnais, qui combattait auparavant à Boulogne-Billancourt, a annoncé jeudi dans une interview à la Fédération française de sport qu'il arrêtait après 20 ans de compétition au plus haut niveau. Un parcours qui avait notamment valu à ce coéquipier de Teddy Riner en équipe de France une médaille de bronze aux Jeux olympiques de Rio en 2016. Maret a également brillé lors du Paris Grand Slam, qu'il a remporté à trois reprises. En février dernier, celui qui a également évolué dans les clubs de Levallois et du Blanc-Mesnil a pris un dernier bain de foule sur le tatami de l'Accor Arena, accompagné d'un dernier grand élan d'émotion. Le médaillé de bronze de Rio dans la catégorie des moins de 100 kg, devenu promoteur immobilier chez Harvey Family en septembre dernier, savait déjà au fond de lui qu'il ne disputerait pas une saison de plus, que les Jeux de Paris 2024 soient ou non à sa porte.
Maret a rêvé en vain des Jeux de Tokyo
Au lieu de cela, le champion du monde junior, qui a combattu aux côtés de Riner en 2006, aurait aimé être présent à Tokyo l'été dernier. Mais un accident de scooter en octobre 2020 en a décidé autrement, même s'il est certain qu'il aurait pu être pris en compte au moins pour les épreuves mixtes par équipes. Le judoka, quatre fois troisième aux championnats d'Europe, trois fois deuxième et une fois troisième par équipe aux championnats du monde, et qui défendait encore les couleurs de Sainte-Geneviève, son dernier club, à la Coupe d'Europe en décembre dernier (médaille d'argent au final), regrette de devoir mettre un terme à sa carrière sans un seul titre individuel dans un grand événement. "Mais je suis le seul coupable", nuance Maret dans L'Équipe, qui garde notamment en tête les deux finales européennes perdues en 2017 et 2018. "Je mène et je me trompe à chaque fois", regrette le Bourguignon. Deux échecs qui lui font dire qu'il a "(sans doute) un palmarès à la hauteur de ce que j'ai été capable de faire". Néanmoins, un sacré palmarès.