Entendu par la justice suisse pour avoir reçu un versement de 1,8 M€ de la Fifa, Michel Platini, président de l’UEFA, pourrait passer devant la commission d’éthique de l’instance. Le Français lui assure qu'il s'agit de revenus autorisés. Une affaire fragilisant sa candidature à la présidence de la FIFA.
Le point : la justice suisse s'intéresse à un paiement de la Fifa à Michel Platini de 1,8 million d'euros versé en 2011 pour des travaux effectués entre 1998 et 2002. Un versement que le Français qualifie de revenus autorisés.
A ce jour, Joseph Blatter (président FIFA) est sous le coup d’une procédure pénale, et Michel Platini (président UEFA) a été entendu comme témoin, du fait d'être mis en cause à des degrés divers par la justice suisse dans cette affaire de «paiement déloyal». Chacun a donné sa version des faits, et les deux se sont donc justifiés. De son côté, Joseph Blatter a assuré que le versement de l'institution Fifa à Michel Platini était une «rétribution justifiée» pour sa fonction de conseiller dans l'instance dirigeante du football mondial, et Platini a indiqué qu'il a «entièrement déclaré ces revenus aux autorités, conformément à la loi suisse», dans une lettre adressée ce lundi aux 54 fédérations européennes de son instance.
Il faut dire que depuis les désignations controversées en décembre 2010 de la Russie et du Qatar pour accueillir les Coupes du monde 2018 et 2022, l’UEFA est régulièrement secouée par des révélations sur la probité de ses hauts dignitaires ! Par ailleurs, Platini se veut dans la collaboration totale et a donc aussi écrit « à la commission d'éthique de la Fifa pour lui demander de l'entendre afin de fournir toutes les informations supplémentaires qui pourraient être nécessaires afin d'éclaircir cette question si besoin était ».
Le président français va prochainement devoir convaincre qu’il ne s’agit pas d’un emploi fictif pour sauver sa candidature à la présidence de la Fifa.