Le tennis a eu sa série Novak-Djokovic à l'Open d'Australie. Le cyclisme connaîtra-t-il un cas similaire cette année avec le Tour de France ? Avec l'introduction du carnet de vaccination en France, la question se pose, mais une partie de la réponse a été donnée par Xavier Bigard, le directeur médical de l'UCI.
Selon lui, contrairement à ce qu'avait dit Christophe Castaner à propos de Djokovic, les coureurs étrangers venant sur le Tour (ou Paris-Nice, Paris-Roubaix, Dauphiné...) pourraient bénéficier de conditions moins contraignantes.
"En dehors d'une déclaration de la ministre des Sports (Roxana Maracineanu), nous n'avons reçu aucun texte officiel nous permettant de savoir à qui ces règles seront imposées et surtout quel schéma vaccinal sera valable : celui imposé par l'État français ou celui du pays d'origine de la personne ? Avec ce variant Omicron, qui échappe beaucoup à la vaccination, il serait assez surprenant qu'on oblige les personnes étrangères à recevoir une troisième dose".
Une bonne nouvelle pour Pogacar ?
Des conditions plus souples seraient une bonne nouvelle pour des coureurs comme Greg Van Avermaet, qui veut attendre la troisième dose après avoir mal réagi à la deuxième, ou pour Tadej Pogacar, qui sera vacciné en janvier 2020 avec le vaccin chinois non reconnu par la France.
Entre-temps, la position de l'Union cycliste internationale semble très claire en ce qui concerne la troisième dose, qu'elle juge inutile pour le moment. Il n'est pas question pour l'UCI d'imposer une troisième dose à des coureurs jeunes et en bonne santé", a assuré Xavier Bigard au journal français L'Equipe. La question se posera peut-être à nouveau au printemps, lorsque le vaccin sera adapté pour lutter contre la nouvelle forme du virus. Pour l'instant, c'est celui fabriqué à partir de la souche originale qui est utilisé, mais depuis, le virus a subi plus de 26.000 mutations et plusieurs études montrent que l'immunité cellulaire est très efficace même sans troisième dose".