Pogacar, une manifestation nauséabonde

Pogacar, une manifestation nauséabonde

Malgré une chute en milieu de course, Tadej Pogacar a remporté samedi la Strade Bianche après un raid solitaire de 50 kilomètres. Le Slovène a dégoûté ses rivaux, dont Julian Alaphilippe.

C'est le genre de course qui confirme que Tadej Pogacar peut gagner partout où il regarde. Samedi, après son retour victorieux au Tour des Emirats Arabes Unis, le prodige slovène a ajouté une nouvelle classique à son palmarès en remportant la Strade Bianche.

Le double vainqueur du Tour de France, qui avait déjà gagné deux monuments la saison dernière, Liège-Bastogne-Liège et le Tour de Lombardie, a remporté la classique qui monte jusqu'à Sienne après une course en solitaire de 50 kilomètres. Mais Pogacar est également tombé dans l'énorme carton qui a envoyé plusieurs coureurs de tête, dont Julian Alaphilippe, dans le fossé.

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Malgré la poussière sur son maillot et quelques stigmates sur son coude, Pogacar ne semblait pas atteint physiquement. Dès qu'il s'est placé en tête, à 50 kilomètres de la Piazza del Campo, le phénomène slovène est parti sans se retourner. Dans un secteur de gravel, il a rapidement creusé un écart d'une minute avant de s'imposer dans les kilomètres suivants malgré la chasse du peloton et d'Alaphilippe. Après une vingtaine de kilomètres d'efforts, le champion du monde, qui s'était donné beaucoup de mal pour rentrer après sa chute, a rendu les armes. D'un geste du bras, il n'a pas caché son agacement.

Certains ont tout de même tenté de revenir sur le leader. Le groupe Wellens-Valverde-Narvaez-Asgreen-Simmons, qui s'était détaché à 20 kilomètres de l'arrivée, s'est regroupé pour tenter de rattraper Pogacar, mais sans succès. A l'arrivée, ils se sont surtout battus pour les places d'honneur, le toujours fringant Alejandro Valverde (41 ans !) prenant la deuxième place devant Kasper Asgreen, le coéquipier d'Alaphilippe.

Lorsqu'il s'est relâché sur la fin, Pogacar a franchi la ligne d'arrivée avec plus de 30 secondes d'avance sur le reste du monde. Et alors que certains plaident pour faire de la Strade Bianche le sixième monument des classiques, le Slovène a été gigantesque.