Thomas De Gendt revient à la victoire. Alors qu'il levait les bras pour la dernière fois lors du Tour de Catalogne 2021, le coureur belge a conclu victorieusement le travail de l'équipe Lotto-Soudal, qui était largement représentée dans le bon coup du jour. Naples et Procida, la capitale culturelle italienne, étaient à l'honneur samedi dans le Giro. Une étape de 153 kilomètres, avec un aller-retour au pied du Vésuve, dont Mathieu van der Poel a donné le coup d'envoi. A peine Mauro Vegni avait-il baissé le drapeau à damier en franchissant ce qui allait être la ligne d'arrivée plus tard dans la journée que l'ancien porteur du maillot rose passait à l'attaque. Après une deuxième accélération du Néerlandais, une échappée de 21 coureurs s'est détachée. Guillaume Martin, Lilian Calmejane, Diego Ulissi, Sylvain Moniquet, Thomas De Gendt, Wout Poels ou encore Biniam Girmay ont pu se placer dans la roue arrière du petit-fils de Raymond Poulidor. L'Erythréen a profité du sprint intermédiaire de Lago Patria pour marquer le maximum de points et réduire l'écart avec Arnaud Démare au classement du maillot cycliste.
📢@DeGendtThomas exceptionnellement généreux parmi les 4 de tête. The @mathieuvdpoel group is at 26 ". Encore 30 km à parcourir.
📢 Nel gruppo di testa è @DeGendtThomas a fare il ritmo. Il gruppo di @mathieuvdpoel è a 26 ". 30 km avant l'arrivée.#Giro
- Giro d'Italia (@giroditalia) May 14, 2022
Van der Poel pris à son propre jeu
Le parcours exigeant de cette 8e étape a permis aux échappés de prendre plus de deux minutes d'avance sur le peloton, mais il était aussi très éprouvant. Jasha Sütterlin a finalement abandonné à 80 kilomètres de l'arrivée. Peu après, Mathieu van der Poel, mécontent d'une échappée encore trop importante, a tenté de prendre les choses en main avec une accélération visant à l'écrémer. Mais la principale conséquence a été que l'écart avec le peloton s'est creusé pour atteindre plus de quatre minutes. Dans les 50 derniers kilomètres, Mathieu van der Poel en a remis une couche, mais cette offensive a surtout permis à Davide Gabburo, Thomas De Gendt, Harm Vanhoucke, Jorge Arcas et Simone Ravanelli de s'isoler à l'avant de la course. Ce dernier n'a finalement pas pu suivre le rythme, tandis que le quatuor désormais en tête a pris plus de 30 secondes d'avance sur le reste de l'échappée. Un groupe de poursuivants dans lequel Mauro Schmid et Biniam Girmay ainsi que Mathieu van der Poel ont tenté de relancer le rythme, mais n'ont pas réussi à gagner du temps.
🙌 MAMMA MIA ! 🙌#Giro pic.twitter.com/NEhlORQecW
- Giro d'Italia (@giroditalia) May 14, 2022
De Gendt a terminé la course en force, Martin sort la tête de l'eau.
Alors que Guillaume Martin devenait une menace pour le maillot rose de Juan Pedro Lopez, l'équipe Trek-Segafredo s'est réveillée dans les 20 derniers kilomètres pour protéger le statut du coureur espagnol à la veille de la terrible étape du blockhaus. Une lutte à distance pour le maillot rose, marquée par une attaque de Lennard Kämna à dix kilomètres de l'arrivée, mais l'Allemand a tout de suite vu Juan Pedro Lopez prendre sa roue. Dans le même temps, Guillaume Martin a augmenté le rythme du groupe de poursuivants, qui est revenu à moins de 20 secondes à moins de 7000 mètres de la ligne d'arrivée. Mathieu van der Poel a alors pris la tête de la course dans une descente avec Biniam Girmay dans sa roue. Un effort qui s'est avéré trop tardif. Après un bon travail de Harm Vanhoucke, qui a levé les bras de joie sur la ligne d'arrivée, Thomas De Gendt a placé une accélération dans les 200 derniers mètres pour surprendre Davide Gabburo et Jorge Arcas. L'aventurier belge a ainsi fêté sa deuxième victoire d'étape sur le Giro après son succès au sommet du Stelvio en 2012. Guillaume Martin a terminé neuvième et a repris trois minutes à Juan Pedro Lopez, ce qui le place à la quatrième place du classement général devant Simon Yates.