Liège-Bastogne-Liège, l'objectif principal de sa première moitié de saison, a tourné au cauchemar pour Julian Alaphilippe. Cela s'est traduit par une chute collective qui l'a envoyé dans le fossé à environ 60 kilomètres de l'arrivée. Alors que le peloton descendait à plus de 60 km/h, le Français a atterri contre un arbre, souffrant de deux côtes cassées, d'une fracture de l'omoplate et d'un pneumothorax.
Le bilan est lourd et Alaphilippe, né à Saint-Amand-Montrond, a dû subir une longue hospitalisation. "En raison de la complexité de son état, une période d'observation supplémentaire sera nécessaire avant que nous puissions décider d'un plan de récupération", a déclaré son équipe mardi, au lendemain de l'accident. Sa participation au Tour de France, qui débutera début juillet, est donc plus qu'incertaine.
Julian a la capacité de rebondir rapidement
Je pense qu'il est possible que l'on voie Julian sur le Tour", a déclaré Laurent Jalabert au micro de RTL. Il faut savoir qu'en cas de fracture, il faut compter six semaines pour une consolidation complète. Six semaines, c'est assez loin, pratiquement mi-juin, mais ça ne veut pas dire qu'il n'aura pas la possibilité de remonter sur un vélo avant, tout dépendra de sa capacité à supporter cette douleur".
Julian Alaphilippe est connu pour repousser toujours plus loin le seuil de la douleur en course, notamment dans les ascensions où il peut gérer la montée de l'acide lactique. De plus, le double champion du monde a des qualités de récupération supérieures à la moyenne, ce qui peut inciter à l'optimisme.
Son cousin et entraîneur a exprimé son optimisme après avoir discuté avec lui. "J'ai le sentiment que cet épisode va le rendre plus fort, lui donner encore plus de force mentale, il sera encore plus déterminé qu'avant. On ne peut pas encore donner de date de reprise, mais je suis très optimiste pour le reste de la saison", a-t-il déclaré au journal L'Equipe, ajoutant dans Ouest France : "Sur le Tour, si on part sur quatre semaines d'arrêt, on dit derrière qu'il faut normalement deux fois plus de temps pour retrouver son niveau. Donc ça ferait quatre semaines de repos et huit semaines derrière, ce qui ferait un total de douze semaines, et ce serait très juste pour le Tour (qui commence dans dix semaines, le 1er juillet). Mais si c'est trois semaines, ça fait neuf au total pour retrouver son niveau, donc il pourrait peut-être participer aux championnats de France (dans neuf semaines, le 26 juin à Cholet). Mais bon, ce ne sont que des hypothèses...".
Et les prédispositions du coureur de la Quick-Step parlent pour lui. "Julian a cette capacité à récupérer rapidement. Il peut être extrêmement fatigué, mais derrière, il récupère très vite. C'est pour ça qu'au fond de moi, à cette heure, je me dis que ça peut paraître compliqué, mais peut-être que ce n'est pas perdu", a complété son entraîneur.