Cinq médailles d'or, sans avoir pu préparer l'événement, ni même s'en approcher. Il fallait le faire, les Bleus l'ont fait. C'est en effet un petit exploit qu'a réussi l'équipe de France en octobre dernier lors des championnats du monde combinés de Martigues et Alassio (Italie). Et que dire de la nouvelle performance XXL de la patronne du boulisme féminin en France, Barbara Barthet, qui s'est offert le luxe d'ajouter trois nouveaux titres à sa collection, dans le même contexte sanitaire qui a contraint les Tricolores à affronter leurs éternelles rivales, la Slovénie, l'Italie et la Croatie, sans avoir la moindre compétition dans les jambes. Quatre mois plus tard, Yves Piriac est toujours aussi impressionné. "Par rapport au fait que les autres nations n'ont pas eu le handicap que nous avons eu, à savoir pas de saison du tout et pas de rencontres sportives, c'est quand même un sacré bon résultat", constate le vice-président de la Fédération française des sports de ballon (FFSB), qui n'est pas près d'oublier la performance de ses représentants, qui lui a valu de nombreuses félicitations de la part des hautes instances.
Félicitations de la ministre des Sports
"Ce résultat, qui fait partie des très bons résultats, même s'il y en a eu de plus forts, mérite d'être souligné, car nous avions quand même un handicap, qu'on le veuille ou non, car faire s'affronter les athlètes de l'équipe de France, ce n'est pas la même chose que de rencontrer d'autres nations dans des compétitions internationales. Dans ce contexte, c'est une première. Nous avons d'ailleurs reçu les félicitations de la ministre des Sports (Roxana Maracineanu) et du directeur du ministère Gilles Quénéhervé". Barbara Barthet, triple médaillée d'or aux derniers championnats du monde (aux côtés d'Annaëlle Barazzutti en double tir rapide, avec Alexandre Chirat en double tir rapide mixte et seule en tir progressif), a été une nouvelle fois l'une des grandes héroïnes de l'événement. Yves Piriac n'a pas tari d'éloges sur la Maconaise licenciée au club de Saint-Vulbas.
"Barthet est LA star du sport de balle international"
"Elle est incontestablement la star du sport de balle international. Elle tient toutes les médailles d'or entre ses mains. Entre Martigues et Alassio, elle fait trois médailles d'or (...) Elle avait déjà été sacrée championne du monde de relais mixte en 2018 en Chine. Avec Alexandre Chirat, elle a réitéré cet exploit. Elle a décroché une deuxième médaille d'or avec l'un de nos grands espoirs Annaëlle Barazzutti (18 ans) et elle a terminé avec une autre médaille d'or, en tir progressif. Tout cela en répétant et avec ce fameux handicap". Guillaume Abelfo, à nouveau champion du monde de tir progressif, et le tandem composé d'Enzo Gambini et de Matthieu Vercher, qui a remporté le titre en double tir rapide, ont également bien tiré leur épingle du jeu et fait résonner la Marseillaise.
De l'or, mais pas que de l'or
..."Abelfo dit toujours qu'Alexandre Chirat est le chef dans cette discipline. En particulier du tir progressif. Mais il n'est pas loin derrière", rappelle Yves Piriac, une fois de plus séduit par cette équipe de France que rien n'arrête. "Contrairement aux plus grands rivaux de la France, nous avons eu un arrêt complet. Et ce n'est qu'une fois l'enfermement levé que nous avons pu à nouveau mettre en œuvre un plan d'entraînement pour nos équipes de France. Au final, nous nous sommes très bien débrouillés. Aussi bien aux championnats du monde de Martigues qu'à ceux d'Alessio, avec un total de cinq médailles d'or, sans compter les médailles d'argent et de bronze". Du grand art.