Révélation choc de la part de l'ancien directeur du centre antidopage qui affirme avoir participé avec l'aide des services secrets russes, à un vaste programme de dopage afin d'assurer la domination de son pays aux Jeux Olympiques de Sotchi en 2014.
C'est le coup de tonnerre ! Après le scandale du dopage de l'équipe d'athlétisme russe l'année dernière, il est aujourd'hui question des Jeux Olympiques de Sotchi où la Russie était le pays organisateur. Le dopage d'Etat en Russie est apparemment loin d'être mort ! Lors de cet événement elle avait montré toute sa puissance en remportant 33 médailles dont 13 en or (mais visiblement pas à la loyale). C'est l'ancien patron du centre antidopage russe qui, aujourd'hui exilé aux Etats-Unis (il vaut mieux pour lui), s'est confié sur ce trafic minutieusement organisé.
Grigory Rodtchenkov était aux moments des faits à la tête du laboratoire antidopage, et il raconte au New York Times, le trafic d'échantillons d'urine auquel il a participé à l'aide des instances gouvernementales russes. Il cite plusieurs noms comme : Alexander Zubkov, double médaillé d'or, et Alexander Tretiakov. Ce sont donc l'équipe de ski de fond et l'équipe de bobsleigh qui sont touchées par cet aveu.
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Mais Rodtchenkov n'en reste pas là et explique comment il s'y est pris : élaboration d'un cocktail à base de trois stéroides anabolisants (méténolone, trenbolone et oxandrolone) associés à de l'alcool qui avait pour rôle de diminuer le temps durant lequel ils pouvaient être détectés. Ensuite, ce sont les services secrets russes qui se chargeaient de la suite des opérations en échangeant les échantillons prélevés par des clean. «Nous étions très bien équipés, nous savions ce que nous avions à faire et nous étions parfaitement préparés pour (les Jeux Olympiques de) Sotchi, comme jamais auparavant. Cela a fonctionné comme une horloge suisse» a admis Grigory Rodtchenkov, l'ancien patron du laboratoire de Moscou.
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Rodtchenkov a fourni les échanges par mail avec le ministère des sports (où figurent les noms des dopés) en guise de preuves, pour verrouiller ses propos, ainsi qu'une photo d'une trappe secrète dans le laboratoire en question, qui servait à l'échange des échantillons. Pour l'heure, le ministre des sports a jugé que les accusations étaient "sans fondement" et qu'il allait "analyser l'article du Times et déciderait plus tard comment il réagirait". Plutôt suspect non?