Dans un message publié sur Instagram, le numéro un mondial du tennis, qui n'a pas été vacciné, a indiqué que son équipe avait fourni des informations supplémentaires aux autorités australiennes, qui envisagent d'annuler à nouveau son visa et de l'expulser. "Nous vivons une période difficile dans le cadre d'une pandémie mondiale, et parfois des erreurs se produisent", a plaidé Djokovic, qui s'entraîne actuellement pour participer à l'Open d'Australie à partir de lundi. Le joueur de 34 ans a été vu en public à Belgrade le lendemain du 16 décembre, date à laquelle il a été contrôlé positif, selon ses déclarations aux services de l'immigration australiens.
Il s'est dit victime d'une "désinformation" qu'il a jugée "très blessante" pour sa famille et a expliqué qu'au moment de son apparition publique le 17 décembre, il n'avait pas encore reçu le résultat du test qu'il avait effectué la veille. Novak Djokovic était arrivé en Australie la semaine dernière en invoquant une exemption de la vaccination Covid 19, suite à un test positif effectué le 16 décembre.
Après un test antigène négatif effectué le 16 décembre parallèlement au test PCR, il a participé le 17 décembre au lancement d'un timbre à son effigie en Serbie et à une rencontre avec de jeunes joueurs de tennis. Des photos publiées par la fédération serbe de tennis montrent Djokovic en compagnie de fonctionnaires de la fédération et d'une vingtaine de jeunes, tous sans masque sur le visage. Le joueur assure avoir effectué un deuxième test antigène avant cette rencontre, qui s'est également révélé négatif.
"Erreur de jugement"
"Je n'avais aucun symptôme et je me sentais bien, et je n'avais pas reçu la notification du test PCR positif avant la fin de cette manifestation", explique-t-il. Djokovic reconnaît en revanche une "erreur de jugement", à savoir que, malade asymptomatique, il avait reçu des journalistes du quotidien français L'Equipe pour une interview. "Je me suis senti obligé de poursuivre et de réaliser l'interview avec L'Equipe parce que je ne voulais pas laisser tomber le journaliste, mais j'ai pris soin de respecter la distance sociale et de porter un masque, sauf quand mon portrait a été fait", a-t-il expliqué.
"En y regardant de plus près, c'était une erreur d'appréciation et j'avoue que j'aurais dû reporter cet engagement". "Djoker" plaide également l'"erreur humaine" pour avoir coché la mauvaise case sur le formulaire d'entrée en Australie. Le formulaire a été largement diffusé par les médias australiens et montre que le joueur a coché la case qui prouve qu'il n'a pas voyagé pendant les 14 jours précédant son arrivée en Australie le 5 janvier. Le joueur s'est toutefois trouvé en Serbie puis en Espagne pendant ces deux semaines. Cette déclaration "a été déposée par mon équipe en mon nom", a écrit Djokovic sur Instagram.
"Mon agent s'excuse sincèrement pour cette erreur administrative qu'il a commise en cochant la mauvaise case concernant mes voyages avant mon arrivée en Australie". "C'était une erreur humaine et certainement pas intentionnelle". Le joueur revient sur la chronologie de l'affaire et explique qu'il a fait un test PCR le 16 décembre parce qu'il avait assisté la veille à un match de basket-ball à Belgrade avec plusieurs personnes qui ont été contrôlées positives par la suite. La participation de Djokovic à l'Open d'Australie, qui débute le 17 janvier, est toujours incertaine.
Djokovic a été refoulé à l'aéroport de Melbourne après l'annulation de son visa le 5 janvier et placé dans un centre de détention, mais un juge a statué en sa faveur le 10 janvier et a ordonné sa libération immédiate. Cependant, le ministre australien de l'immigration Alex Hawke a annoncé mardi qu'il envisageait de révoquer le visa de Djokovic en utilisant son pouvoir discrétionnaire. Selon Christopher Levingston, avocat spécialisé dans les questions d'immigration en Australie, le gouvernement a la possibilité de révoquer le visa parce qu'une infraction a été commise, par exemple une fausse déclaration d'entrée.