"Il faut aussi faire preuve d'adaptabilité aux joueurs que l'on a, à l'environnement et au contexte dans lequel on évolue. Je n'ai pas forcément respecté ces fondamentaux à Montpellier, en voulant aller trop vite et en manquant certainement de patience et de lecture", a reconnu Xavier Garbajosa. Une humilité remarquable. A-t-il appris de ses erreurs ? L'avenir nous le dira. Cette autocritique lucide a certainement influencé le président lyonnais dans sa décision concernant le successeur de Pierre Mignoni sur le banc de touche. Car de l'aveu même du futur entraîneur rhodanien, "c'est toute la classe de Pierre (Mignoni, ndlr) de ne pas penser à lui mais à la pérennité du club" lorsqu'il a mis fin à sa collaboration avec le LOU.
"Je ne suis pas Pierre et il n'est pas moi"
En ce qui concerne sa
préparation pour le prochain exercice, l'entraîneur a développé ses intentions. "Ne pas anticiper mon arrivée, mais découvrir ce club par petites touches, rencontrer aussi le staff qui va rester ici puisqu'il est sous contrat, et aussi les joueurs. On va faire un travail de fond pour ne pas perturber les joueurs qui sont en compétition. Il s'agit de pouvoir reprendre le flambeau de Pierre. Je ne le remplace pas, je prends sa suite, car je ne suis pas Pierre et il n'est pas moi". Une montée en température progressive qui n'est pas sans rappeler celle de Fabien Galthié, chargé d'accompagner Jacques Brunel à la fin de son mandat à la tête du XV de France. Une expérience qui a profité à l'actuel entraîneur des Bleus, dont les résultats parlent pour lui.
Un "accro à la compétition"
En choisissant Xavier Garbajosa, Yann Roubert a surtout jeté son dévolu sur un homme vindicatif à l'appétit insatiable. "Il manque la compétition, ces hommes, ces aventures humaines, ces moments que l'on passe au quotidien avec un staff et des joueurs, ces projets que l'on construit. C'est vrai que c'est captivant, c'est addictif. Et ce sont des aventures humaines qui sont formidables, si bien qu'elles finissent inévitablement par nous manquer. La compétition reste quand même quelque chose de formidable et d'addictif", a-t-il remarqué avant de faire l'éloge de son futur club. "Tout est une question de possibilités. Certaines sont bonnes, d'autres moins. Je pense que celle du LOU est excellente parce que ce club construit petit et a une croissance linéaire avec des fondations solides. Il faut saluer le travail de Pierre Mignoni, qui travaille depuis des années pour amener ce club là où il est, avec le président Roubert et l'actionnaire principal. Ce sont des paramètres importants".