Le sort des athlètes paralympiques russes a connu un nouvel épisode jeudi. Un jour seulement après avoir été acceptés par le Comité international paralympique, à condition toutefois qu'ils concourent sous des bannières neutres en raison de la suspension de leur pays, ils ont fait volte-face. Après le tollé provoqué par cette tolérance, plusieurs nations avaient bruyamment fait part de leur indignation quant à la participation des Russes aux Jeux paralympiques de 2022 à Pékin. Face à la pression internationale, l'IPC a fait volte-face jeudi matin et a finalement déclaré qu'il refuserait l'accès aux compétitions aux participants de Russie.
Cette volte-face a été provoquée, entre autres, par les menaces de plusieurs athlètes de se retirer des Jeux, portant ainsi un coup fatal au succès de ces Olympiades. Parallèlement, l'IPC a également fait valoir que "la situation dans le village des athlètes s'est détériorée et qu'il est devenu impossible d'assurer leur sécurité". En effet, la veille de la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques, les athlètes russes sont déjà arrivés sur place. "Il est absolument inacceptable d'imposer des sanctions aux athlètes paralympiques qui sont déjà sur place pour se préparer au tournoi", a déclaré Oleg Matytsin, le ministre russe des Sports, à Tass, une agence de presse locale.
Le ministre des sports s'en mêle
L'homme fort du sport en Russie avait auparavant informé : "Nous travaillons actuellement à définir notre position juridique afin de déposer une plainte pour protéger les droits de nos athlètes et contre la discrimination des athlètes en raison de leur appartenance ethnique". Oleg Matytsin a ensuite dénoncé : "La décision du CIP de bannir notre équipe est une violation flagrante des droits des athlètes et une manipulation de la Charte olympique à des fins politiques". Des mots sans équivoque qui annoncent une procédure inéluctable devant le Tribunal arbitral du sport.