L'affaire Valieva est loin d'être terminée ! Kamila Valieva, la figure de proue de l'équipe russe de patinage artistique, sacrée championne olympique au début des compétitions de Pékin, est au cœur d'une affaire de dopage. En décembre dernier, à l'issue des championnats russes, la native de Kazan a été contrôlée positive à la trimétazidine, un produit interdit depuis 2014 par l'Agence mondiale antidopage en raison de ses propriétés favorisant la circulation sanguine. Le résultat de ce test est arrivé très tard, à la fin de la compétition par équipe, dont l'attribution des médailles a été retardée, et la coureuse a été suspendue par l'Agence antidopage russe (Rusada). Cependant, après avoir fait appel de cette décision, Kamila Valieva a obtenu gain de cause et sa suspension provisoire a été levée. Une décision qui n'a pas plu au Comité international olympique (CIO) et à l'Agence mondiale antidopage (AMA), qui ont officiellement fait appel auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS).
Le TAS sous la pression du temps
Dans une déclaration publiée vendredi, le TAS a confirmé que sa division basée à Pékin, qui s'occupe notamment des cas de dopage pendant les Jeux olympiques d'hiver, avait reçu le jour même les demandes d'appel du CIO et de l'AMA. Un dossier qui est avant tout soumis à des contraintes de temps. Si Kamila Valieva peut reprendre l'entraînement après la levée de sa suspension provisoire par la Rusada, la principale question reste sa participation aux compétitions féminines, dont le programme court doit se dérouler le 15 février sur la glace du gymnase de Pékin. Dans son communiqué de presse, le TAS assure qu'un "panel d'arbitres sera rapidement désigné afin de prendre une décision" dans cette affaire délicate. La Russie étant suspendue et ses athlètes participant aux Jeux sous la bannière neutre du Comité olympique russe, cette nouvelle affaire liée au dopage pose problème et relance la controverse sur la présence des Russes à Pékin.