Je suis là, je reste là ! Pierre-Alain Mounguengui, en poste depuis 2014, a été réélu samedi à Libreville à la présidence de la Fédération gabonaise de football. Malgré un bilan critiquable et critiqué, le président sortant a battu son principal challenger, Jérôme Efong Nzolo, par 18 voix (54%) contre 12 (36%). Les autres candidats (Diedo Ndoumbou, Dieudonné Wayi et Désiré Meba) ont obtenu chacun une voix.
Une "promotion" de dernière minute
Et pourtant ... En l'espace d'une semaine, l'ancien arbitre international avait été nommé inspecteur général des services du ministère de la Jeunesse et des Sports par le Conseil des ministres. Une promotion considérée comme une mise à l'isolement et refusée dans la foulée par l'intéressé. "Cette nomination est contraire aux dispositions statutaires des agents de l'Etat", a argumenté Mounguengui, 64 ans, en faisant référence à la limite d'âge de 65 ans pour ce type de fonctions.
Pierre Alain Mounguengui, qui voulait à tout prix se présenter, a refusé sa nomination par voie d'huissier. La lettre a été déposée vendredi dans les bureaux du Premier ministre à Libreville.
La course à la présidence de la FEGAFOOT sera sans aucun doute une course de fond. #Gabon #FIFA pic.twitter.com/buA4hFHEeJ- Freddhy Koula (@FreddhyKoula) avril 15, 2022
Fin de l'histoire ? Pas tout à fait : dans un courrier daté du 15 avril, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Franck Nguema, a recadré juridiquement le patron de la Fégafoot, non sans risquer l'accusation d'ingérence. "La nomination par le Conseil des ministres relève de la compétence exclusive du président de la République. Par conséquent, je vous invite à adresser votre lettre de refus considérée non pas au ministre des Sports, mais à l'autorité compétente susmentionnée". Il s'agit ici d'Ali Bongo Ondimba, le chef de l'Etat auquel Mounguengui a exprimé "toute sa gratitude" après sa réélection. Mais au lieu du tapis rouge, c'est un tapis vert qui pourrait être prochainement déroulé sous les pieds du président réélu.