Ne pas faire du tout de sport peut causer du tort, et à l'inverse en faire à outrance aussi ! Il y a même un terme pour qualifier l'addiction au sport : la bigorexie. Une personne qui en souffre affirme ne plus pouvoir se passer de sport, et se sentir mal si elle est obligée de ne pas pratiquer.
Le sport nous fait du bien à tous les niveaux, mais quand il est pratiqué avec excès et sans limites, on parle alors d'addiction. La bigorexie est une pathologie qui a été reconnue par l'Organisation Mondiale de la Santé. Mais comment se caractérise t-elle ? Dans les sports d'endurance ou dans la musculation par exemple, le ou la bigorexique court après les sensations fortes, cherche à se surpasser dans l'exercice physique même en étant malade, et indépendamment des conditions météorologiques ou de douleurs physiques (entorses, mal de dos). Les raisons de cette dépendance au sport peuvent être multiples : quête de la performance, culte du corps, anxiété, troubles du sommeil, troubles alimentaires, etc.
On pourrait aussi l'expliquer de manière chimique : le sport entraîne une libération d'endorphines, source d'un bien-être physique. Ce bien-être physique est naturellement recherché, et ces endorphines déclenchent le désir de rechercher sans cesse cette sensation agréable, jusqu'à une tendance compulsive. De cette façon, elle peut toucher les sportifs amateurs comme les professionnels !
Une fois repérée (la plupart du temps par l'entourage), la bigorexie se soigne. Parce qu'il s'agit d'une addiction au même titre que lorsqu'on est accro aux jeux vidéos, au sexe ou à l'alcool, il est important de consulter pour être redirigé vers un addictologue. Mais attention, pour décrocher, l’accro au sport devra certainement être suivi par d’autres professionnels comme un psychologue ou un nutritionniste car au final, la pratique intensive joue souvent le rôle d'un anesthésiant émotionnel et bloque la résurgence d'importantes douleurs psychiques.