Des voyous lyonnais et une trahison entre anciens footballeurs sont au cœur du procès de l’enlèvement raté de Fabrice Fiorèse, ouvert ce lundi 11 janvier devant la cour d’assises de Chambéry. Dans le box des accusés, son vieil ami de vingt ans : Ghislain Anselmini, ancien joueur de football, comme lui.
Les faits remontent au 28 septembre 2012, en fin d'après-midi, à Salins-les-Thermes, en Savoie. Fabrice Fiorèse, 37 ans, est agressé dans la cour de sa maison par un commando de trois malfaiteurs en cagoules. L'attaque est violente. Coups, menaces, couteau sous la gorge. L'ex-sportif est contraint de monter dans sa voiture, un Range Rover 4X4 aux vitres teintées, suivie par la Golf des assaillants. Près d'un rond-point, il se dégage, casse la vitre arrière avec ses pieds et parvient à s'enfuir. Il sera particulièrement «choqué» par cette violente agression. Dans la panique, les malfaiteurs accidentent les deux voitures, ne parviennent pas à les incendier, et disparaissent en stoppant un autre automobiliste. Les gendarmes parviennent à identifier le commando.
Ne souhaitant peut-être pas revivre cette expérience douloureuse, l’ancien footballeur professionnel de l’OL, du PSG et de l’OM, fut absent à l’ouverture du procès. Son avocat assurera qu’il sera bien présent au moins un jour de cette semaine pour déposer devant les jurés. Les audiences vont durer jusqu’à mardi prochain. Sept expert et 33 témoins doivent être entendus dans cette affaire. Quant à l'implication d'Anselmini, c’est par Aurélie Fiorèse que l'ancien coéquipier de Fabrice Fiorèse aurait appris la vente de la maison du Var avec un dessous-de-table important de 500 000€ et en aurait informé des voyous lyonnais. Soupçonné d’être le commanditaire de l’opération, Ghislain Anselmini est jugé pour complicité de vol avec armes et participation à une association de malfaiteurs.