Tsonga craint "la petite mort".

Tsonga craint "la petite mort".

Jo-Wilfried Tsonga a remporté mardi à Montpellier son premier match sur le circuit ATP depuis onze mois. Il espère maintenant pouvoir enchaîner les matchs pour retrouver un niveau qui lui permette de prendre du plaisir sur les courts de tennis.

Jo-Wilfried Tsonga admet qu'il est "l'ombre du joueur qu'il a été". Cependant, sa victoire au premier tour du tournoi de Montpellier contre le qualifié polonais Zuk est sa première victoire sur le circuit ATP depuis onze mois et il en est très heureux car, à 36 ans, il est désormais classé 259e mondial et bénéficie d'un classement protégé jusqu'à fin mars, ce qui lui permet de participer aux tournois qu'il souhaite. "C'est mon retour sur le circuit ATP, ça fait un moment que je n'ai pas joué, je suis super content de pouvoir gagner, ça veut dire beaucoup. Ces derniers mois, c'était compliqué, je n'ai pas beaucoup joué. C'est bien de gagner à nouveau. La victoire de Rafa ce week-end a été une source d'inspiration. C'est la preuve que malgré le fait que nous vieillissons, que nous ne sommes plus aussi bien physiquement qu'à 25 ans, nous sommes toujours une génération de joueurs spéciaux", a-t-il déclaré en conférence de presse.

Jo-Wilfried Tsonga, qui s'était blessé au dos puis au mollet la saison dernière, a reconnu qu'il était difficile pour lui de revenir sur le devant de la scène, mais qu'il espérait désormais prendre du plaisir et gagner des matches. "Je ne vous cache pas que ce n'est pas facile. Il faut se réhabituer aux automatismes. Il faut à nouveau accepter la douleur et aller jusqu'au bout. La semaine dernière, j'ai joué et perdu au Challenger de Quimper parce que j'ai mis plus d'un set à rentrer dans mon match. Je m'écoute un peu, je ne me force pas à aller au bout de mes limites physiques dès le début du match. Ici, je veux maintenir l'intensité dès le premier coup. Aujourd'hui, ce ne sont pas les résultats qui m'intéressent. Ce qui est beaucoup plus important, c'est ce que je vais produire sur le terrain dans les semaines à venir. Il faut jouer, faire des matches et essayer de les gagner pour répéter les situations de jeu. Le reste viendra ou ne viendra pas".

"Encore plus passionné"

Même si la retraite se rapproche, l'ancien numéro 5 mondial est toujours plus passionné que jamais et redoute le moment où il s'arrêtera : "Je suis le circuit encore plus qu'avant, parce que quand on se rend compte qu'on va bientôt le quitter, on devient encore plus passionné. Le tennis est un sport qui m'a tout donné, j'ai profité de tous les bons moments, et avec le recul, même des mauvais. Plus on se rapproche de la fin, plus on se dit "ça va être une petite mort, ça va être dur", mais tout joueur de tennis doit passer par là. C'est une épreuve de plus à surmonter".