Simon fait craquer Carreno-Busta et remporte un deuxième match dans sa dernière partie

Simon fait craquer Carreno-Busta et remporte un deuxième match dans sa dernière partie

Comme Jo-Wilfried Tsonga, Gilles Simon dispute à 37 ans son dernier tournoi de Roland-Garros. Dans une ambiance de stade de football, le Niçois s'est offert un deuxième match en réalisant un exploit contre l'Espagnol Pablo Carreno-Busta en cinq sets et en fin de nuit. Phénomènes.

Les tribunes étaient encore pleines à une heure du matin et les chants entre les différents points feraient pâlir un stade de football. Seuls des joueurs du calibre de Gilles Simon peuvent susciter un tel enthousiasme. Cela tombe bien, Roland Garros n'est pas encore terminé pour le vétéran français de 37 ans. En fin de nuit, "Gilou", qui faisait sa toute dernière apparition Porte d'Auteuil (il mettra un terme à sa carrière à la fin de la saison), a parachevé l'énième succès de sa carrière en s'imposant pour la 499e fois (6-4, 6-4, 4-6, 1-6, 6-4, 3 heures et 57 minutes de jeu) face à l'Espagnol Pablo Carreno-Busta, 18e mondial. Invité par les organisateurs à rejoindre le tableau principal pour ses adieux au tournoi, le 158e joueur mondial, qui n'avait plus fait tomber un joueur du top 20 depuis quatre ans, a été mené deux sets à zéro après un départ parfait. Il a toutefois semblé perdre le fil de la partie lorsque son adversaire a comblé son retard et s'est finalement rattrapé, forçant Simon à disputer un dernier set. Le même scénario avait précédemment été fatal à son pote "Jo" Tsonga, auquel il a rendu un bref hommage avant de se replonger dans la préparation du match.

Simon, dos au mur, retrouve ses ressources





Il a en revanche souri à l'ancien numéro 6 mondial, porté par un stade entier, qui a laissé éclater sa joie après la balle de match, comme s'il venait de remporter le tournoi. Le public craignait pourtant le pire pour son héros du soir, alors qu'il était mené 2-0 puis 4-2. "Gilou", que l'on aurait pu croire carbonisé, a alors trouvé les ressources pour sauter à nouveau à la gorge de l'Espagnol et le dompter pendant les quatre derniers jeux, qu'il a tous remportés, comme il l'avait fait dans les deux premiers sets. "Qui ne saute pas n'est pas Gilou ?" ou "Aux armes, nous sommes les Gilles Simons" pouvaient continuer à tomber des tribunes et le vainqueur à profiter d'un bain de foule bien mérité. "Gilou", qui a offert son t-shirt aux spectateurs malgré le froid, reste en lice, tout en disputant un deuxième match dans deux jours contre l'Américain Steve Johnson. Une fois qu'il aura récupéré de ses efforts de mardi soir, Simon pourra rêver, avec tout le public derrière lui, d'être encore de la partie ce week-end. Ce serait tellement bien.