La décision de Wimbledon n'a pas fait boule de neige. Alors que les responsables du prestigieux tournoi du Grand Chelem ont décidé la semaine dernière d'interdire aux joueurs et joueuses russes et biélorusses de participer à Wimbledon et aux autres tournois britanniques en raison de l'invasion de l'Ukraine il y a deux mois, les autres tournois n'ont pas (encore ?) emboîté le pas. Alors que la direction du tournoi Masters 1000 de Rome, qui débute dans dix jours, se pose la question et s'adresse au gouvernement, les autres tournois sur terre battue ont choisi de laisser les Russes et les Biélorusses participer aux tournois.
Du côté de Roland-Garros, prochain tournoi du Grand Chelem au menu, on ne compte pas changer d'avis. C'est tout ce que révèle RMC Sport ce mercredi. Amélie Mauresmo, la nouvelle directrice du tournoi, va faire appliquer la déclaration commune des ministres des sports de 36 pays, signée le 9 mars, qui stipule que ces joueurs et joueuses pourront participer aux matchs sous une bannière neutre et qu'en cas de victoire finale, leur hymne national ne sera pas joué.
Le tournoi de Paris ne sera toutefois pas davantage sanctionné. Daniil Medvedev, Andrey Rublev, Karen Khachanov, Aslan Karatsev, Ilya Ivashka (pour ne citer que les joueurs du top 100) peuvent donc être rassurés, tout comme Aryna Sabalenka, Anastasia Pavlyuchenkova, Victoria Azarenka, Daria Kasatkina, Veronika Kudermetova, Liudmila Samsonova, Ekaterina Alexandrova, Aliaksandra Sasnovich, Varvara Gracheva, Anna Kalinskaya, Kamilla Rakhimova et Vera Zvonareva du côté des femmes.
Wimbledon se plie aux décisions du gouvernement.
Mardi, les responsables de Wimbledon avaient justifié leur décision de ne pas accueillir les joueurs russes et biélorusses par une décision gouvernementale : "Le gouvernement britannique a établi des lignes directrices pour les organisations et les événements sportifs au Royaume-Uni, qui visent spécifiquement à limiter l'influence de la Russie. Nous avons tenu compte de ces lignes directrices, comme nous devrions le faire en tant qu'événement de haut niveau et institution britannique de premier plan. Après avoir examiné attentivement différents facteurs, nous sommes parvenus à deux conclusions fermes qui ont servi de base à notre décision".