Après un succès comme celui de Diane Parry au premier tour, lorsqu'elle a éliminé la prétendante au titre Barbora Krejcikova en trois sets (1-6, 6-2, 6-3), le plus difficile est souvent de confirmer au tour suivant contre une adversaire plus modeste. Mais mercredi soir, la Française n'a pas tremblé et a battu la Colombienne Camila Osorio (6-3, 6-3). Sur le court Simonne-Mathieu, un peu plus vide après le match XXL entre Carlos Alcaraz et Albert Ramos, Parry a remporté une victoire convaincante, démontrant une nouvelle fois sa capacité à déstabiliser ses adversaires. Elle s'est ainsi qualifiée pour le troisième tour de l'Open de France, un résultat totalement inattendu avant le début du tournoi.
Premier troisième tour en Grand Chelem
À seulement 19 ans, Parry est une joueuse prometteuse pour l'avenir, à une époque où le tennis français se cherche encore. Avec ces deux succès, celle qui occupe cette semaine la 97e place mondiale a déjà réalisé le meilleur tournoi du Grand Chelem de sa carrière. Parry semble toutefois y avoir pris goût et déclare ses ambitions pour les Internationaux de France 2022 : "Cela me donne vraiment envie d'aller loin dans ce tournoi et de continuer à gagner des matches. J'ai encore beaucoup de choses à faire". Au troisième tour, les deux joueuses se retrouveront pour la première fois face à Sloane Stephens. L'Américaine, finaliste de l'Open de France en 2018, a déjà montré qu'elle pouvait évoluer à un haut niveau sur terre battue. Stephens a dû s'employer pour venir à bout de Julie Niemeier et de Sorana Cristea lors de ses deux premiers tours, remportés chacun en trois sets.
"Cela m'aide de pouvoir me déconnecter du tournoi.
Parry semble s'épanouir dans l'atmosphère de Roland-Garros, où de nombreux joueurs français sont parfois gênés de se produire devant leur public. La Niçoise se réjouit de pouvoir jouer chez elle, dans un environnement familier : "Rentrer chez soi le soir et pouvoir se déconnecter du tournoi, de l'ambiance et de l'énergie que ça demande, c'est important, ça m'aide. Je m'y entraîne toute l'année, mais c'est différent quand le tournoi commence. Il y a une atmosphère particulière, il y a le public. Ils sont contents d'être là et de pouvoir profiter des matchs et des joueurs. Je suis heureux à chaque fois que je sens qu'ils sont pleinement impliqués dans les matches".