Nadal, sept chiffres pour un exploit monumental

Nadal, sept chiffres pour un exploit monumental

Rafael Nadal a remporté dimanche l'Open d'Australie au terme d'une finale époustouflante contre Daniil Medvedev (2-6, 6-7, 6-4, 6-4, 7-5). Plusieurs éléments en font l'un des plus grands succès de son immense carrière.

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C'est le chiffre magique. Rafael Nadal a rompu l'égalité parfaite qu'il avait avec Roger Federer et Novak Djokovic en termes de nombre de titres du Grand Chelem. Les trois géants se situaient à 20 couronnes. Federer avait été le premier à évoquer le 21e à Wimbledon en 2019. Puis, l'an dernier, Djokovic s'est fait voler le Grand Chelem par Daniil Medvedev à l'US Open. Cette fois-ci, le Russe ne pouvait pas se mettre en travers de l'histoire.

35 J.

Il avait remporté les Internationaux de France dès sa première participation en 2005, l'année de ses 19 ans. Près de 17 ans plus tard, il soulève un nouveau trophée du Grand Chelem. En termes de longévité, Nadal rejoint ainsi Roger Federer et Ken Rosewall, les deux premiers joueurs à avoir remporté un tournoi majeur après 35 ans. Le Suisse et l'Australien ont remporté trois tournois après 35 ans...

5h24

Le combat entre Medvedev et Nadal était démentiel. C'était tout simplement la deuxième plus longue finale de Grand Chelem derrière la titanesque finale Nadal-Djokovic à Melbourne en 2012. Dix ans plus tard, "Rafa" avait encore la force de se battre jusqu'au bout et d'étonner le jeune Russe de 25 ans. Après le match, je lui ai demandé : "Tu n'es pas fatigué ?", a dit Medvedev. Mais non.

6 mois

C'est à peu près ce qui a manqué à Rafael Nadal sur le circuit l'an dernier. En fait, c'est un peu moins, mais on peut mettre de côté les deux petits matchs à Washington en août. L'Espagnol était gravement blessé au pied et s'interrogeait sur la suite à donner à sa carrière. Vainqueur d'un tournoi préparatoire à Melbourne au début du mois, il était arrivé sur la pointe des pieds à ce tournoi. Mais comme Federer en 2017, il a réussi un retour fracassant.

2-6, 6-7, 2-3, 0-40

C'est la situation dans laquelle s'est retrouvé Rafael Nadal durant cette finale. Mené deux sets à zéro, l'Espagnol a dû sauver trois balles de break qui semblaient être des balles de match pour Medvedev. Non seulement "Rafa" a tenu bon, mais il a même réussi à prendre l'avantage d'un coup et à prendre le dessus sur son adversaire. Il avait pourtant commencé si loin...

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Comme le nombre d'années qui séparent les deux victoires de Nadal à l'Open d'Australie. Depuis, il avait perdu quatre finales à Melbourne, perdant notamment deux fois au cinquième set après avoir mené. Lorsqu'il est revenu à 5-5 contre Mevdedev, il a cru que cela allait se reproduire : "Je me suis dit : 'Putain, encore un break d'avance dans le cinquième set et je vais encore perdre, comme en 2012, comme en 2017'", a déclaré Nadal sur Eurosport. Je peux perdre, il peut me battre, mais je n'ai pas le droit d'abandonner". Ce n'est pas le genre de la maison.

1 ?

Avec cette immense performance, Rafael Nadal a redistribué les cartes dans la course au titre officieux de plus grand joueur de l'histoire (le GOAT, Greatest of All Time). Alors que Roger Federer a longtemps semblé incontesté, Djokovic a manqué l'occasion de frapper un grand coup l'année dernière en devenant le premier joueur à détenir 21 titres et en réalisant le Grand Chelem calendaire. En l'absence du Suisse et du Serbe, le Majorquin a repris la tête du classement et va décrocher le 22e titre à Roland-Garros. Le débat est-il clos pour autant ? Probablement pas, car chaque joueur a ses partisans et l'histoire n'est pas terminée...