L'histoire Djokovic prend une nouvelle tournure. Alors que le numéro un mondial, de nouveau en liberté depuis la décision d'un juge fédéral de refuser l'annulation de son visa, continue de s'entraîner pour l'Open d'Australie qui débute lundi, le Serbe est toujours dans la tourmente. C'est la conséquence des incohérences qui ont été mises en lumière ces derniers jours autour de son contrôle positif du 16 décembre et de ses déplacements avant son voyage en Australie.
Novak Djokovic a voulu "réagir à la désinformation persistante concernant mes activités et ma participation à des événements en décembre avant mon test PCR positif" en écrivant un long message sur les réseaux sociaux. "Nous vivons une période difficile dans une pandémie mondiale et parfois des erreurs se produisent", a-t-il admis en répondant aux accusations portées contre lui.
Contrôlé positif le 16 décembre, le Belgradois, qui a pu demander une dérogation à la vaccination obligatoire pour se rendre en Australie, a été vu en public le lendemain et a rencontré un journaliste du journal sportif français L'Equipe le jour suivant. Cependant, lorsqu'il a participé à l'événement avec des jeunes d'un club de la capitale, il n'avait pas encore été informé de son résultat positif. Il a simplement reconnu une erreur concernant l'interview avec le quotidien français. "Je ne voulais pas laisser tomber le journaliste, mais j'ai pris soin de respecter la distance sociale et de porter un masque, sauf quand on a fait mon portrait", a-t-il expliqué, ajoutant : "A la réflexion, c'était une erreur d'appréciation et je reconnais que j'aurais dû reporter cet engagement".
Une "erreur de jugement" et une "erreur humaine".
Ce n'est toutefois pas sa seule erreur. Il reconnaît également une "erreur humaine" lorsqu'il a rempli le formulaire d'entrée en Australie. Le joueur de 34 ans a coché la case confirmant qu'il n'avait pas voyagé durant les 14 jours précédant son arrivée en Australie le 5 janvier. Et ce, même si le joueur avait voyagé entre la Serbie et l'Espagne. Cette déclaration "a été soumise par mon équipe en mon nom", a expliqué le Serbe, ajoutant : "Mon agent s'excuse sincèrement pour l'erreur administrative que j'ai commise en cochant la mauvaise case concernant mes voyages avant mon arrivée en Australie. C'était une erreur humaine et certainement pas intentionnelle".
Ces explications ne suffiront certainement pas à mettre fin à la polémique. D'autant plus que le Spiegel a révélé que le code QR du test de Novak Djokovic datait du 26 décembre et non du 16 décembre, comme l'affirment le numéro un mondial et son entourage. Un test qui aurait été négatif avant d'apparaître finalement positif. La situation du tenant du titre à Melbourne est d'autant plus précaire que le ministre australien de l'immigration peut toujours annuler son visa. Selon son porte-parole, Alex Hawke a bien envisagé cette possibilité.