Une victoire facile (6-4, 6-3) au premier tour contre le Bosniaque Basic, une victoire beaucoup plus compliquée (6-1, 6-7, 6-4) contre le Britannique Liam Broady, 142e mondial et 29e tête de série, et Geoffrey Blancaneaux (23 ans) n'est plus qu'à une victoire d'intégrer le tableau principal de Roland-Garros pour la première fois de sa vie. Le jeune Parisien, qui n'est plus qu'à un pas de réaliser son rêve, veut y croire et ne veut pas laisser passer sa chance. "Ce que je veux, c'est le grand tableau. Mon objectif principal est de me qualifier pour un Grand Chelem. J'en ai l'occasion vendredi et je vais tout préparer et faire tout ce qu'il faut pour gagner encore une fois", a déclaré le 195e joueur mondial à nos confrères de Tennisactu mercredi après sa victoire contre Broady. Un nouveau succès que celui qui avait déjà brillé à la Porte d'Auteuil, mais uniquement chez les juniors jusqu'à présent (il avait remporté le tournoi dans cette catégorie en 2016), a attribué en grande partie au public, qu'il a trouvé exceptionnel depuis le début de la semaine. "Le public m'a beaucoup aidé, il m'a vraiment donné beaucoup d'énergie et l'envie de repartir au combat (...) "C'est grâce au public. C'est un plaisir fou de jouer dans ce stade. A chaque fois qu'on fait quelque chose, ça crie, le public se lève, c'est incroyable", s'est réjoui Blancaneaux, très heureux de s'être imposé face au Britannique.
"Je reviens, maintenant c'est à moi de me qualifier".
"C'est bien de gagner encore un match comme ça, avec les émotions, le public, les retournements de situation ... Je suis vraiment heureux, et surtout épuisé". La tâche la plus difficile attend maintenant le Tricolore, qui a été éliminé en début d'année lors des qualifications pour l'Open d'Australie, mais qui a déjà passé le premier tour d'un tournoi du Grand Chelem. C'était à l'US Open en 2017, et le chouchou des fans de la capitale sera opposé à l'Allemand Daniel Masur, certes moins bien classé (il est 233e), mais qui a prouvé lors de son premier match contre l'ancien numéro 8 mondial Jack Sock qu'il n'était pas venu à Paris pour s'arrêter prématurément. Aucune raison pour qu'un Geoffrey Blancaneaux soit aussi déterminé qu'il l'a rarement été. "Je me fiche de savoir qui sera mon adversaire. Je retrouve les qualifications après trois ans, maintenant c'est à moi de me qualifier". Avec Sean Cuenin, qui s'élancera jeudi, il est le seul à pouvoir y parvenir.