Promis à un brillant avenir, l'athlète du 400 m a pourtant été arrêté plusieurs fois pour cambriolage. Sorti de prison en décembre dernier, il semble être guéri de ses mauvaises habitudes et de retour sur les pistes. Portrait d'un homme tiraillé entre deux destins.
Il avait tout pour être heureux, mais il y a des choses qui ne s'expliquent pas, ou plutôt que l'on ne comprend pas. Le jeune roi du tour de piste n'aura pas su s’écarter de ses mauvais démons. Il avait pourtant réussi à intégrer l'équipe de France lors du championnat d'Europe en 2012 grâce à ses performances (record personnel à 45'70), et impressionner sa coach, Patricia Girard (ancienne championne du monde) en se faisant sacrer à son tour champion de France en salle en février 2015. Cependant, c'est un passage obligé par la case prison pour un cambriolage organisé d'une boutique Bouygues de Vigneux-sur-Seine, que le licencié du club de Montgeron aura dû effectuer, après ses aveux au tribunal correctionnel d'Evry.
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Au delà de son envie de courir, on comprend que le jeune soit resté accroché à son univers et ses mauvaises fréquentations, qui semble le ramener sans cesse à sa "deuxième vie", loin des pistes. C'est son paradoxe, son vice. "À 15 heures, j’étais sur le podium ; à 23 heures, je cambriolais un magasin de téléphone aux Ulis. Pourquoi ? Pfff... C'est un cercle vicieux" a t'il avoué.
À ce jour, il a selon ses dires définitivement tourné la page en dénonçant ses complices et en cassant la barrière avec le quartier suite à son déménagement. Moins de 90 jours avant le début des Jeux Olympiques de Rio, Toumany croit encore à ses chances d'être sélectionné pour participer à la compétition. Mais avec encore quatre affaires judiciaires sur le dos, rien n'est certain. Accompagné de son avocat, l'espoir français du 400 m s'est confié auprès de L'Equipe, en affirmant avoir compris que : "ma rédemption ne passera pas uniquement par l'athlétisme, c'est à moi seul de me sauver"
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