Le Comité international olympique (CIO) a annoncé dans un communiqué que la Russie ne serait pas suspendue pour les Jeux olympiques de Rio de Janeiro. Chaque fédération sera souveraine pour décider quels athlètes feront le voyage au Brésil, en fonction de critères établis. La lanceuse d'alerte Yuliya Stepanova est quant à elle interdite de participation.
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Le CIO nous a réservé une belle surprise ce dimanche, en publiant un communiqué expliquant que malgré l'existence d'un système de dopage généralisé mis en place par les plus hautes instance et les services secrets, la Russie ne serait pas exclue des Jeux olympiques qui se tiendront à Rio de Janeiro au mois d'août. Le CIO n'aura ainsi pas suivi les recommandations du comité exécutif de l'Agence mondiale antidopage, qui avait plaidé pour l'exclusion, après la publication de l'accablant rapport McLaren, malgré le rejet de l'appel des 68 athlètes russes par le Tribunal arbitral du sport et enfin malgré la position très ferme de la Fédération internationale d'athlétisme. Le CIO annonce laisser les fédérations nationales décider, en fonction de critères qu'il détaille, choisir quels athlètes pourront se rendre à Rio et concourir. Les fédérations devront ainsi "procéder à une analyse du dossier antidopage de chaque athlète, examiner les informations contenues dans le rapport d'enquête et obtenir de Agence mondiale antidopage les noms des athlètes et des fédérations nationales impliqués. Tout athlète russe ayant fait l'objet par le passé d'une sanction pour dopage, même s'il a purgé sa peine, ne sera pas autorisé à participer aux JO. Il en sera de même pour tout athlète ne pouvant pas prouver ne pas avoir bénéficié du système de dopage généralisé mis en place".
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A l'origine de la révélation du scandale du dopage russe, l'athlète Yuliya Stepanova est quant à elle interdite de participer aux Jeux de Rio, ayant été contrôlé positive en 2013 et condamné à à deux ans de suspension. Le CIO la remercie toutefois chaleureusement de son investissement pour la cause de la lutte contre le dopage. Les réactions à cette décision du CIO ne se sont pas faites attendre. La Russie, part la voix de son Ministre des Sports M. Vitali Moutko, s'est dite "reconnaissante de cette décision objective". Le porte parole de l'Agence mondiale antidopage s'est quant à lui déclaré très déçu de la décision du CIO, rendue malgré des preuves indiscutables. A propos de la suspension de Yuliya Stepanova, l'Agence a en outre exprimé sa vive inquiétude s'agissant du message envoyé aux lanceurs d'alerte, qui seront sans doute à l'avenir réticents à se manifester.
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