L'autobiographie de l'ancien cycliste néerlandais Thomas Dekker n'est pas très tendre... surtout envers le Tour de France. Ses confessions sur le dopage et les revers de cette course vont scotcher les pros et amateurs de cyclisme.
Les livres sur le monde du sport sont de plus en plus polémiques. Après les révélations houleuses sur François Hollande dans "Un président ne devrait pas dire ça", c'est l'univers du cyclisme qui est ébranlé par les confessions de Thomas Dekker dans son autobiographie intitulée "Thomas Dekker, mon combat"
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«Le dopage est partout»
Le parcours de Dekker est marqué par le dopage qui lui a valu une suspension en 2009. Contrôlé positif durant le Tour de France 2007, il raconte dans son autobiographie comment le dopage est passé sous silence. L'Union Cycliste Internationale (UCI) fermerait les yeux devant l'abus des autorisations à usage thérapeutique (AUT) de produits dopants.
Cycliste de la banque néerlandaise Rabobank de 2005 à 2008, Dekker livre des détails hallucinants sur sa participation au Tour de France 2007. Avec Michael Boogerd, le cycliste a viré à l'excès dans la consommation de cortisone : «Tous les jours nous prenions de la cortisone. Nous avions un certificat médical. Grâce à ça nous avons pu donner plus de nous-mêmes durant la course.»
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Selon Dekker, l'UCI les a contrôlés la veille du départ de la course et leur taux d'hématocrite a frôlé la limite (45 pour Dekker et 50 pour Boogerd). Ils n'ont pourtant pas été exclus, les docteurs leur proposant de faire une perfusion d'eau chaque matin pour faire diminuer de 2 ou 3 points ce taux. Outre la prise d'EPO, Dekkerd et Boogerd louaient également des filles de joie. A leur désespoir, elles étaient "moins belles que sur les photos" !