Des enquêteurs de la brigade financière de la police italienne ont saisi auprès de la commission de surveillance financière de la fédération (Covisoc) des documents relatifs à une soixantaine de transactions effectuées entre 2019 et 2021, ont rapporté les agences de presse italiennes Ansa et AGI.
L'opération, confirmée à l'AFP par un porte-parole de la fédération, s'inscrit dans le cadre d'une enquête ouverte fin 2021 par la justice italienne. L'Inter Milan avait déclaré en décembre, après des perquisitions au siège du club, avoir fourni "les documents nécessaires concernant les cessions de certains joueurs lors des saisons 2017/2018 et 2018/2019", à la demande du parquet de Milan. Le parquet souhaitait vérifier "la régularité de la comptabilisation des gains générés par ces ventes", avait expliqué l'Inter.
Cette enquête a été ouverte quelques semaines seulement après une autre enquête sur la Juventus Turin, soupçonnée selon le parquet de Turin d'avoir communiqué de fausses informations à des investisseurs et d'avoir présenté des factures pour des transactions inexistantes.
Depuis plusieurs années, de nombreux observateurs en Italie soulignent l'abus d'une pratique légale visant à réaliser de "faux échanges", c'est-à-dire la vente de joueurs entre deux clubs. Les clubs ne paient alors que peu d'argent, mais les bénéfices réalisés peuvent être immédiatement comptabilisés, ce qui améliore la performance financière.
Dans le cas de l'Inter, les enquêteurs s'intéresseraient notamment, selon l'Ansa, aux importantes plus-values réalisées par le gardien remplaçant Ionut Radu ou l'attaquant Andrea Pinamonti (actuellement prêté à Empoli) dans le cadre d'échanges avec le Genoa.
La fédération italienne réfléchit à des mesures pour tenter d'endiguer ces abus.