La ministre des Sports Laura Flessel a décidé de transmettre l’affaire Laporte à la justice après avoir étudié les conclusions de la commission d’enquête diligentée il y a trois mois. Le dossier est officiellement entre les mains du Procureur de la République qui tranchera dans le cadre de ce cas épineux et médiatisé.
Le ministère des Sports confie la suite de l’affaire Laporte au procureur de la République car elle comporte certaines zones d’ombre qui doivent encore être éclaircies. Il a mandaté une enquête administrative d’une durée de trois mois dirigée par deux enquêteurs de l’IGJS. Martine Gustin-Fall et Patrick Lavaure ont mené leur inspection jusqu’au bout et constaté que certaines zones d’ombre subsistent dans l’histoire. Ils ont constaté plusieurs anomalies autour de l’appel de Bernard Laporte et de l’absence de version écrite du premier délibéré ainsi que de nouvelle réunion avant modification de la décision de la Commission d’appel de la Fédération Française de Rugby (FFR).
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Ce coup de fil de Bernard Laporte est au centre de l’histoire. Le président de la FFR a contacté Jean-Daniel Simonet, président de la Commission d’appel de l’instance, un jour après la décision qu’elle a prise à l’encontre de Montpellier. Un jour plus tôt, soit le 29 juin dernier, la Commission a fixé une amende de 70 000 euros ainsi qu’une suspension pour le stade de Montpellier. Une sanction qu’il a reçue après que des supporters héraultais aient déployé des banderoles contre la Ligue nationale et son président Paul Goze pendant un match dans le stade. Dans le 30 juin, la Commission d’appel réduit sa sanction à 20 000 d’euros tout en retirant la suspension de stade. Un fait qui interpelle le ministère des Sports qui veut découvrir si Laporte a eu une quelconque influence sur ce changement de décision.
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