Lors du match retour des huitièmes de finale de l'UEFA League Conference contre Qarabag à Bakou, l'Olympique de Marseille n'a certes pas encaissé de but, mais après une demi-heure, les Marseillais ont eu trop chaud. Cela s'est traduit par un but marqué par Ibhrahima Wadji sur un centre au premier poteau. Un but marqué de la main, ce qui avait totalement échappé à l'arbitre et à ses assistants. Cela a mis l'équipe de Jorge Sampaoli dans une colère noire.
Mais le calme est vite revenu grâce au magnifique geste de fair-play de l'attaquant sénégalais qui, après quelques minutes d'hésitation, a avoué à l'arbitre qu'il avait marqué un but de la main et lui a demandé d'annuler son but. Le héros du match s'en est expliqué sur la chaîne française RMC. "C'était difficile parce que je devais parler à mon capitaine. Je savais que le ballon avait touché ma main. Mais ce n'était pas une action que je voulais faire. Ma main a accompagné ma tête", a-t-il raconté. J'ai parlé à mon capitaine. Je lui ai dit que j'avais touché le ballon avec ma main. Quand tous mes coéquipiers m'ont demandé, je leur ai dit que j'avais touché le ballon de la main. Ensuite, nous avons parlé à l'entraîneur. L'entraîneur m'a demandé ce que j'en pensais. Je lui ai dit que j'avais touché le ballon avec la main. Il m'a dit : "Ce n'est pas bien, tu dois prendre tes responsabilités, tu dois parler à l'arbitre". Et l'arbitre a retiré le but. Mais c'était compliqué pour mes coéquipiers, parce que nous voulions au moins une victoire. C'était compliqué pour eux parce qu'ils voulaient la victoire et que j'ai dit la vérité".
Ibrahima Wadji a également révélé l'argument avancé par Matteo Guendouzi pour le convaincre d'avouer qu'il avait marqué un but de la main. "Guendouzi m'a dit : "Tu es musulman, si tu ne dis pas la vérité, Dieu te punira"", a-t-il déclaré avec un sourire. Après le match, le milieu de terrain marseillais s'est efforcé de mettre en avant le geste de fair-play du Sénégalais. "Je pense que tout le monde a vu que le but a été marqué de la main, tous les joueurs des deux équipes l'ont vu. L'arbitre a dit qu'il ne l'avait pas vu. Nous avons essayé de discuter avec les joueurs et leur banc pour qu'ils fassent un geste juste. S'il y avait eu la VAR, l'arbitre aurait annulé le match. Il y a eu un geste très juste de leur entraîneur et de leur capitaine. Ils n'avaient pas besoin de le dire. Tout était rentré dans l'ordre. Je voulais les remercier pour ce geste de fair-play", a-t-il déclaré après le match.