La présence de Valentin Porte dans la liste de Guillaume Gille pour les deux matchs amicaux de l'équipe de France contre l'Espagne les 14 et 16 avril a été très remarquée. Une semaine après l'annonce officielle de son retour, le capitaine tricolore, qui avait refusé sa dernière convocation en mars dernier pour des problèmes psychologiques, est revenu pour RMC sur ce malaise trop souvent mis sous le tapis dans le monde du sport professionnel. "Je vois que c'est un tabou parce qu'on a du mal à en parler entre nous. Je vois que mes coéquipiers en club n'osent pas forcément aborder le sujet. Je les comprends, ça peut être un peu bizarre et gênant", admet le joueur de Montpellier, qui "essaie de trouver des réponses aux nombreuses questions" qu'il se pose sur sa situation.
"Je pense que la vie de famille occupe une place très importante".
Pour y parvenir, Valentin Porte a entamé une thérapie. Un processus nécessaire pour prendre conscience de la réalité des choses. "Le déclencheur a été ma femme, qui a quitté la maison pour tirer la sonnette d'alarme. Elle m'a ouvert les yeux sur le fait qu'il y avait un problème. Quand on est un sportif de haut niveau et qu'on est dans sa bulle, on a l'impression que tout va bien, que tout est sans nickel, qu'on a le contrôle de tout et que notre carrière se déroule sans problème. Quand j'ai commencé cette thérapie, j'ai parfaitement compris qu'il y avait un gros problème et que je n'allais pas du tout dans la bonne direction, que je m'écartais du bon chemin", argumente-t-il en mettant en avant la vie de famille pour un sportif de haut niveau et la place "très importante, peut-être la plus importante" qu'elle occupe. Les mots de la fin sont encourageants. "Depuis quelques semaines, je peux à nouveau sourire un peu, je me sens plus apaisé. J'ouvre les yeux et je remets les choses en place", assure l'ancien toulousain.