Avec beaucoup de défaites et très peu de victoires, la plupart sur des circuits inférieurs, c'est un euphémisme de dire que Fiona Ferro vit depuis le début de la saison l'une des périodes les plus difficiles depuis le début de sa carrière. Redescendue à la 130e place mondiale alors que l'époque où elle était la meilleure joueuse française ne semble pas si lointaine, Ferro, née à Libramont-Chevigny (Belgique), n'aurait pas pu prétendre à la phase finale de Roland-Garros sans une invitation des organisateurs. Le risque était de se retrouver face à un gros morceau. Mardi, Ferro, 25 ans, devait affronter la numéro 4 mondiale, Paula Badosa.
Deux jeux dans le premier set, deux points dans le deuxième.
Non seulement elle n'y est pas parvenue, mais elle a reçu une leçon de tennis de la part de l'Espagnole, qui ne lui a accordé que deux jeux (6:2, 6:0). La quart de finaliste du dernier tournoi a eu besoin de moins d'une heure (55 minutes) pour faire tomber la Française dans la poussière. Balayée dans les deux sets, elle n'a pas résisté plus de 18 minutes à Badosa dans un deuxième set cauchemardesque où l'ancienne numéro 1 française n'a... deux points. Comme lors de ses trois premières participations au tournoi (2014, 2015 et 2017) et comme en 2019, Ferro a quitté Roland-Garros dès le premier tour. Mais c'était prévisible, surtout face à une joueuse du calibre de Badosa. L'Espagnole ne lui a pas fait de cadeau.