Loin derrière Manchester City et Liverpool, qui se livrent un duel acharné pour le titre, la course entre Arsenal et Tottenham pour la quatrième place et la participation à la C1 qui en découle est tout aussi indécise. L'avantage est actuellement du côté des Gunners, qui ont deux longueurs d'avance à quatre matches de la fin. Le déplacement à Anfield n'augure rien de bon pour les Spurs, mais les Reds devraient se méfier de leurs hôtes, qui avaient battu City 3-2 à Manchester fin février.
Les Spurs, qui n'étaient que huitièmes début novembre et avaient perdu cinq fois lors des sept matches précédents, ont réussi à attirer Conte au nez et à la barbe de Manchester United, qui n'était alors pas encore prêt à licencier Ole Gunnar Solskjaer. L'Italien, qui avait quitté l'Inter Milan l'été dernier en remportant le premier titre de champion d'Italie depuis onze ans, a transformé l'équipe en six mois et redynamisé l'effectif, à commencer par Harry Kane, qui semblait traîner son transfert estival avorté à Manchester City comme une pierre d'achoppement jusqu'à la mi-décembre.
Des signaux contradictoires
Ce parcours a été quelque peu irrégulier, les Spurs ayant connu pendant toute une période une succession presque mécanique de victoires et de défaites. Fin février, après une défaite 1-0 chez l'avant-dernier Burnley, Conte avait même pris un ton dramatique en évoquant son avenir. "Je suis venu pour améliorer la situation à Tottenham, mais peut-être qu'en ce moment, je ne sais pas, je ne suis pas assez bon pour y arriver", avait-il déclaré, semblant même remettre en question son avenir. Il n'aurait pas manqué grand-chose pour que l'on imagine cet adepte des courts séjours - il n'est resté en poste que trois ans à la Juventus - écourter son séjour à Londres.
La presse a fait état d'un intérêt et même de contacts avec le Paris SG, où Mauricio Pochettino, l'un de ses prédécesseurs à Tottenham Hotspur, n'est pas vraiment apprécié. Lorsque Conte a été interrogé sur le sujet, il s'est fait un malin plaisir à envoyer des signaux contradictoires. "Je n'aime pas quand les gens essaient d'inventer des informations juste pour parler, pour créer des problèmes (...). Les personnes impliquées ne devraient pas créer de +fake news+ et dire beaucoup de mensonges", a-t-il récemment déclaré lors d'une conférence de presse. Il n'a toutefois pas l'intention de s'engager avec les Spurs au-delà de cet été.
"Je veux me battre pour beaucoup plus"
"A la fin de la saison, nous serons heureux et positifs de discuter avec le club pour trouver la meilleure solution pour tout le monde", a-t-il expliqué. "Honnêtement, je veux me battre pour beaucoup plus, vous comprenez ? Je mérite de me battre pour des trophées, de me battre pour quelque chose d'important, pas seulement pour la sixième, septième ou huitième place, ou, si nous faisons une saison fantastique, pour la quatrième place", a-t-il ajouté. Les Spurs et leur président Daniel Levy ont-ils les moyens de rivaliser dès la saison prochaine avec Manchester City ou Liverpool, qui jouent dans une autre ligue ? Ce n'est pas certain. Si le PSG veut vraiment débaucher Conte, il ne doit pas s'attendre à des cadeaux de la part de Tottenham Hotspur, qui n'a pas tourné le dos à City malgré les 150 millions d'euros offerts pour Kane.
La compatibilité d'un entraîneur aussi exigeant que Conte avec un effectif qui n'est pas réputé pour faire violence, comme celui du PSG, est loin d'être garantie. Même Thomas Tuchel, pourtant considéré comme un entraîneur très exigeant, n'a jamais semblé pouvoir tirer du PSG ce qu'il souhaitait. Peut-on imaginer que Lionel Messi ou Neymar puissent s'accommoder des doubles entraînements quotidiens, du pressing agressif et des courses incessantes ? Conte semble penser qu'il est à la hauteur de la tâche et l'avenir nous dira si Paris est une destination qui lui convient.
Conte sur les rumeurs du PSG : "des mensonges".