L'expérience des nouvelles recrues et leur maîtrise de la langue française ont dicté les choix des décideurs pour le renforcement de l'équipe de Saint-Étienne, qui se trouve à quatre points de Metz, 18e et barragiste. "Nous sommes satisfaits du résultat, mais nous serons jugés à la fin de la saison. On a fait avec les moyens du bord", a reconnu jeudi dans Le Progrès le nouveau coordinateur sportif Loïc Perrin (36 ans), ancien capitaine des Verts, évoquant "des paris sur des joueurs revanchards qui ont tout à gagner à se maintenir". Le club ligérien, relancé après sa victoire à Angers (1-0) le 26 janvier, espère avec ce recrutement s'en sortir comme il l'avait fait au printemps 2018 avec Jean-Louis Gasset. Nommé en décembre 2017, alors que l'ASSE était 16e après l'échec de l'Espagnol Oscar Garcia et son remplacement par l'inexpérimenté Julien Sablé, Gasset avait été fortement impliqué dans un recrutement réussi mais coûteux. Le milieu de terrain défensif Yann M'Vila, les défenseurs Mathieu Debuchy et Neven Subotic ainsi que l'ailier Paul-Georges Ntep avaient été engagés. Et l'attaquant Robert Beric, qui avait été prêté à Anderlecht en début de saison, avait été ramené.
Des moyens limités
Cependant, le club, 7e au final et 4e la saison suivante (2018-2019), avait alors payé un lourd tribut à cette réorganisation, en contractant un emprunt à taux élevé qui pèse encore sur les finances de l'AS Saint-Étienne. L'effort des actionnaires, qui ont remis le club en vente depuis avril 2021, n'a consisté cette année qu'à financer les salaires de ces recrues libres de tout engagement, sans aucune indemnité de transfert. Ce sont donc des joueurs qui n'ont parfois pas joué depuis deux ans que les Verts ont recrutés, comme l'attaquant Bakary Sako, une vieille connaissance (2009-2012) dont le dernier contrat avec le Paphos FC, un club chypriote, se terminait le 30 juin 2020. Les défenseurs Eliaquim Mangala (ex-Valence) et Joris Gnagnon (ex-Séville FC) ont disputé leur dernier match il y a 13 mois, tandis que l'attaquant Enzo Crivelli, prêté par le club turc de Basaksehir, n'a plus marqué depuis le 20 décembre 2020 et 45 matches.
Il n'était pas le premier choix, qui s'est plutôt porté sur Jean-Philippe Mateta (Crystal Palace), tandis que Beric, dont le retour des États-Unis a été envisagé, a trouvé une meilleure offre. L'ailier Sada Thioub, prêté par Angers, n'avait joué que deux minutes en championnat lors de la première journée contre Strasbourg, avant de rejoindre l'ASSE en compagnie du gardien Paul Bernardoni, qui apparaît comme la seule recrue solide et immédiatement opérationnelle. Le latéral droit international malien Falaye Sacko, également prêté par le club de première division portugaise Vitoria Guimaraes, devra s'acclimater rapidement.
L'embarras du choix
Comme la direction de Saint-Étienne n'a pas réussi à se séparer d'éléments peu performants, le club, qui dispose d'un faible capital de joueurs, compte désormais 42 contrats professionnels, dont 22 expirent le 30 juin. Cela signifie que les joueurs qui seront libres au printemps pourront déjà signer avec un autre club, ce qui implique un investissement relatif de leur part. Le nouvel entraîneur Pascal Dupraz, qui a succédé à Claude Puel le 14 décembre, avait constaté à son arrivée les déséquilibres de l'effectif, auxquels le marché des transferts hivernal devait remédier. Le retour du buteur tunisien Wahbi Khazri (7 buts), de l'attaquant gabonais Denis Bouanga et des Camerounais Harold Moukoudi et Yvan Neyou de la Coupe d'Afrique des Nations semble toutefois offrir de meilleures garanties. Dupraz a désormais l'embarras du choix, mais alors qu'il ne reste plus que seize matches à disputer, il doit rapidement trouver la bonne formule.
💬 "Avoir le choix, dans cette période très serrée pour l'#ASSE, est un confort pour l'entraîneur que je suis".
. - AS Saint-Étienne (@ASSEofficiel) février 3, 2022
Même s'il ne peut pas compter sur l'ensemble de son effectif, @CoachDupraz se réjouit du retour de plusieurs éléments pour #ASSEMHSC👇