Les remontadas sont ancrées dans l'ADN du Real Madrid, mais cette année, en Ligue des champions, la soirée du 9 mars a été un tournant. Mené au score par Kylian Mbappé dans son Santiago Bernabeu, le club a renversé la situation dans un élan de plus de 20 minutes grâce à un hat-trick de Karim Benzema (61e, 76e, 78e) pour finalement s'imposer 3-1 après prolongation et poursuivre son chemin dans la compétition. "Le PSG, ça a été le déclic en Ligue des champions (0-1, 3-1). Cette unité avec le public. Cela nous a donné beaucoup de confiance. Au match retour, quand tu perds 0-1, tu te dis 'ça y est, c'est fini', et là Karim (Benzema) explose. Et là, tu te rends vraiment compte de ce qu'est le Bernabeu, les soirées européennes dont tout le monde parle...", a glissé Thibaut Courtois, pour qui la force de l'équipe est d'avoir "toujours cru en elle" cette saison.
"Ce n'est pas facile d'arriver en finale"
Avant d'affronter Liverpool samedi au Stade de France (21h), et alors que le Real pourrait remporter pour la 14e fois le titre de la C1, il a avoué sans détour qu'il s'agissait d'un des moments les plus importants de sa carrière. En 2014, il avait disputé sa seule finale avec l'Atlético Madrid à Lisbonne, mais avait dû s'incliner face au Real Madrid (4-1 après prolongation), alors... Carlo Ancelotti, son entraîneur actuel. "Ce n'est pas facile d'arriver en finale. Même si tu joues au Real Madrid ou dans une autre grande équipe", a analysé Courtois.
Con toda la ilusión. Allá vamos Paris ! 💫 #HalaMadrid pic.twitter.com/liU5DFofQI
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- Thibaut Courtois (@thibautcourtois) May 26, 2022
Courtois ironise sur l'accueil probable du public français
L'ancien gardien de Chelsea a reconnu avoir observé "pas mal" de matches des Reds ces dernières semaines et a avoué qu'il s'attendait à des "un contre un" contre Sadio Mané, Mohamed Salah et Luis Diaz, en espérant qu'ils ne soient pas "dans un bon jour".
Il a également eu quelques mots pour le public français du Stade de France, qui pourrait le siffler après l'épisode de la demi-finale perdue par la Belgique contre les Bleus lors de la Coupe du monde 2018 (0-1). "Je ne sais pas combien de Français seront dans le stade, mais j'ai déjà été sifflé à Paris cette saison, à Chelsea aussi, et parfois ça m'aide à être meilleur. J'aime bien quand il y a une atmosphère hostile. Mais je peux imaginer qu'ils pensent que j'ai toujours la trouille", a-t-il assuré. Lui qui "ose dire" ce qu'il pense a demandé un peu de compréhension pour son cas. "Il faut se mettre à ma place. Tu viens de perdre, et la France a bien joué dans les dix dernières minutes en faisant l'appel (...) Et puis tu sors du terrain, au bout de deux minutes tu fais une interview à chaud, qu'est-ce que tu veux dire ? Tu viens de perdre une demi-finale de Coupe du monde", a-t-il rembobiné.