Karim Benzema n'est pas seulement incisif en Ligue des champions. Mercredi soir, l'attaquant du Real Madrid a de nouveau été le buteur décisif lors du match contre Manchester City (3-1 après prolongation), aidant ainsi son équipe à se qualifier pour la finale du 28 mai contre Liverpool FC au Stade de France. Sur le plan juridique, l'international français a déposé une plainte contre le militant de Reconquête, le parti d'Éric Zemmour, Damien Rieu, comme le rapporte Le Parisien. La procédure pour diffamation publique est liée à deux tweets.
Rieu convoqué au tribunal de Lyon le 23 mai
Le premier date du 23 octobre 2020. Damien Rieu avait posté une photo du joueur à côté de l'imam de Meaux, Nourdine Mamoune, avec la légende suivante : "Intéressant de découvrir que Benzema fréquente l'imam Nourdine Mamoune, qui vient d'être perquisitionné. Vivement que la justice s'intéresse aussi au financement des mosquées de Bron (la ville d'où est originaire Benzema, ndlr)". Une allusion à une action menée auprès de l'imam Nourdine Mamoune, trois jours après l'assassinat du professeur Samuel Paty, qui n'avait donné lieu à aucune poursuite.
Karim veut me faire taire... dites-lui que j'ai gagné tous mes procès 🤗 pic.twitter.com/ZY2swZgoks
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- Damien Rieu (@DamienRieu) May 3, 2022
Le second tweet remonte au 22 novembre 2020, un mois plus tard. Le militant d'extrême droite avait ainsi publié une photo du joueur levant l'index en signe de foi en l'islam, placée à côté de photos de djihadistes effectuant le même geste. "Je pense que Benzema veut nous faire passer un message", a écrit Rieu. Sylvain Cormier, l'avocat du joueur, a porté l'affaire devant les tribunaux un an et demi plus tard. Rieu a été convoqué le 23 mai au tribunal de Lyon pour être mis en examen. Sur Twitter, il a publié mardi sa convocation judiciaire. Il y a écrit : "Karim veut me faire taire... Dites-lui que j'ai gagné tous mes procès". Jusqu'à présent, l'affaire en est encore au stade de l'instruction. Pierre-Vincent Lambert, l'avocat de Damieu Rieu, s'est exprimé comme suit auprès du Parisien : "Je ne veux pas parler du fond de l'affaire pour le moment, mais de ce que je vois sur la citation, la diffamation me semble très difficile à caractériser dans ce cas".