L'entraîneur du PSG, Mauricio Pochettino, a déclaré : "Cela pourrait être une finale de la Ligue des champions", si l'on en juge par les noms des clubs et des joueurs. Carlo Ancelotti, sur le banc opposé, a dit exactement la même chose : "Cela pourrait être une finale et nous voulons éliminer un rival qui, comme nous, veut gagner la Ligue des champions".
Ancelotti : "Ce pourrait être une finale et personne ne serait surpris :
Avec Kylian Mbappé et Leo Messi du côté parisien, et peut-être Neymar qui revient de blessure, ainsi que le trio de milieux Casemiro, Luka Modric et Toni Kroos, qui se connaissent parfaitement selon "Poche", du côté madrilène, et probablement Karim Benzema, qui se sent "mieux" après une blessure à la jambe, la salle de bal est magnifiquement garnie. "Show devant !", titre en une le quotidien sportif L'Equipe, qui évoque le "grand vertige" d'une soirée avec de belles étoiles. En Espagne, AS et Marca ouvrent le bal avec des photos des prodiges Mbappé et Vicinius en première page, avec le même jeu de mots : "Le Parc des Princes". Ancelotti échappe à la litanie des noms par une pirouette : "Nous devons penser à bloquer Verratti, Mbappé, Messi, Di Maria, Icardi... bloquer. Nous allons perdre la tête ! Il vaut mieux penser à ce que nous allons faire sur le terrain.
Mbappé est convoité
Parmi les prestigieux visiteurs, seul Sergio Ramos, qui souffre d'une blessure au mollet, manquera à l'appel. Il avait fait l'été dernier le voyage de Madrid à Paris, que la Maison Blanche rêve de voir Mbappé faire cet été dans l'autre sens. Les deux parties auront de grands yeux pour "Kyky", dont le contrat dans la capitale française expire en juin. Les supporters parisiens ont l'habitude de le voir leur faire gagner des matches cette saison, comme vendredi contre Rennes (1-0) en Ligue 1 à la dernière seconde. Ceux du Real l'espèrent depuis des années sous leurs couleurs.
Mais "le but" du match n'est pas de convaincre Mbappé de rester au club, "c'est de faire un bon match. Kylian, il est très fort dans sa tête, il peut faire la différence. On profite au maximum, après c'est à lui de prendre ses décisions", estime le capitaine Marquinhos. En cette soirée des rois au Parc des Princes, Pochettino voit ses joueurs comme "les prétendants" face au ténor aux 13 titres de Ligue des Champions, un record, alors que Paris, finaliste en 2020 et demi-finaliste en 2021, court toujours après sa première.
Florentino contre Nasser
"Il ne s'agit pas seulement des joueurs ou du staff technique, mais de la force intérieure en tant que club".
Les 22 acteurs danseront également sous les yeux des deux chefs de famille en conflit, Florentino Perez, le vieux baron madrilène (74 ans), et la force montante Nasser al-Khelaïfi (48 ans). Après s'être déchirés sur la super ligue des clubs et avant de se disputer sur Mbappé, les deux rivaux se retrouvent sur le terrain, avec un retour au stade Santiago Bernabeu le 9 mars. La maison madrilène est ancienne, c'est "l'un des plus grands clubs du monde" pour Pochettino et "ce n'est pas seulement une question de joueurs ou de staff technique, mais de force intérieure en tant que club".
"Le Real est une grande équipe et en tant que club, ils ont une force incroyable", poursuit l'Argentin. Son équipe sait comment élever le niveau dans les grands moments d'une saison. Ils ne sont peut-être pas toujours bons en Liga et en Copa, mais ils le sont toujours en C1 ! Ils ont cette unité sacrée, cette force mentale". Mais "nous ne nous posons pas en victimes", a assuré Pochettino, qui a également fait appel à l'union sacrée avec les Ultras, qui ont exprimé leur colère contre la direction du club vendredi. Pour le ballon, il a même donné les clés du jeu à ses joueurs. "L'entraîneur nous l'a montrée", a conclu Marquinhos, sans dévoiler le secret : "Nous la laissons dans notre poche pour demain (mardi)".
L'autre huitième de finale aura lieu mardi entre le Sporting Portugal et Manchester City, le finaliste malheureux de 2021, qui entame sa mission de conquête à Lisbonne. "Nous savons qu'il ne sera pas facile de faire mieux que l'année dernière", a admis l'entraîneur de Manchester City Pep Guardiola.
Pochettino : "Nous sommes les outsiders, mais nous ne sommes pas non plus des victimes".