"Avec Haaland et Mbappé, c'est l'un des meilleurs avant-centre du moment", assurait l'entraîneur turinois Massimiliano Allegri en accueillant début février le joyau serbe qui va enfin découvrir la trajectoire étoilée sur laquelle le canonnier norvégien et le champion du monde français font déjà partie des meilleurs. Les qualités de Vlahovic sont connues de tous en Italie : Robustesse, rapidité et habileté. Après avoir brillé à la Fiorentina durant la première moitié de la saison, il a rejoint la Juve durant la pause hivernale pour plus de 70 millions d'euros, ce qui constitue un record pour un transfert hivernal dans la Botte.
Le Serbe a marqué un but dès son premier match avec les Bianconeri le 6 février (2-0 contre Vérone) et a été décisif quelques jours plus tard en quart de finale de la Coupe d'Italie (2-1 contre Sassuolo). Il s'est rapidement rendu indispensable à la pointe de l'attaque, sans être écrasé par une quelconque pression malgré le lourd N.7 porté par Cristiano Ronaldo jusqu'à l'été dernier.
"Il doit apprendre"
"L'entraîneur m'avait juste dit de rester calme et que tout irait bien", a souligné l'international serbe (14 sélections, 7 buts) après sa première réussie. Mais il a également souligné qu'il restait encore beaucoup à faire : "Marquer des buts est important, mais je veux m'améliorer dans tous les aspects du jeu, dans le jeu, en marquant des buts. Je dois encore travailler davantage.
Arrivé en 2018 à la Fiorentina en provenance du Partizan Belgrade, son club de cœur qui porte également des maillots rayés noir et blanc, il est conscient des attentes élevées de la "Vieille Dame", assez inoffensive en Liga cette saison (seulement 10e en attaque) et qui risque de ne pas se qualifier pour la C1 pour la première fois depuis 11 ans : La Juve n'est qu'à la quatrième place après 26 journées.
Vlahovic est certes le renfort dont le club "avait besoin", comme l'a reconnu "Max" Allegri, mais il "doit encore apprendre", rappelle l'entraîneur exigeant à chacune de ses apparitions. "Il ne faut pas oublier qu'il vient d'une équipe qui joue un très bon championnat, mais qui n'a joué qu'une fois par semaine", a souligné Allegri vendredi après le match nul 1-1 contre le Torino, au cours duquel Vlahovic a dû souffrir face au physique défenseur brésilien Bremer.
Faire mieux que Ronaldo
"Il était un peu éteint. Son match précédent avait déjà été un peu moins brillant. Mais c'est un parcours normal. Quand tu joues tous les trois jours, tu ne peux pas exister pendant 95 minutes uniquement sur le plan physique, il faut une certaine gestion technique", a-t-il expliqué. Mais Vlahovic, qui est venu à la Juve pour passer un cap, ne se plaindra pas de jouer deux fois par semaine, sa seule expérience sur le continent se limitant à une participation à un play-off de qualification pour la Ligue Europa en juillet 2016 avec le Partizan (il avait alors 16 ans).
Haaland, un autre joueur né en 2000, compte par exemple 19 apparitions en C1 pour 23 buts. A Villarreal, Vlahovic pourra s'appuyer sur l'expérience européenne de l'Espagnol Alvaro Morata, repositionné sur l'aile pour se mettre au service du Serbe à défaut de pouvoir compter sur les passes de l'Argentin Paulo Dyabala, absent en raison de douleurs à la cuisse gauche. Avec Cristiano Ronaldo, meilleur buteur de l'histoire de la Ligue des champions, la Juve avait déjà échoué en huitièmes de finale de la C1 contre Lyon puis contre le FC Porto lors des deux dernières saisons. C'est désormais au nouveau venu, Vlahovic, de faire briller à nouveau l'étoile des Bianconeri.