Hormis la quête d'un trophée européen qui échappe toujours à l'équipe de Pep Guardiola, il ne sera pas difficile de motiver les trois joueurs qui portent l'empreinte de Benfica, le rival local du Sporting. Cancelo et Silva, formés chez les Aigles, n'y ont guère joué en tant que professionnels avant de partir respectivement pour Valence et Monaco en 2014. Dias avait porté le maillot rouge à 137 reprises lorsque Manchester City a payé près de 70 millions d'euros pour lui en 2020. Des trois, Dias est le joueur qui a eu le plus d'impact immédiat sur Manchester City, en redonnant à l'équipe la stabilité défensive sur laquelle elle a bâti son titre de champion d'Angleterre la saison dernière et sa confortable avance de 9 points après 25 journées.
C'est un excellent joueur qui lit le jeu et gagne les duels. Il est également très sûr dans la relance et dégage une sérénité qui se transmet à ses coéquipiers du milieu de terrain central, que ce soit John Stone ou Aymeric Laporte. Parfois, il a à ses côtés Cancelo, arrivé en 2019 en provenance de la Juventus pour 65 millions d'euros - un montant record pour un latéral - et qui peut jouer des deux côtés et même plus haut sur le terrain.
Bernardo Silva, l'invité surprise
Après des débuts timides, il s'est peu à peu imposé sur le côté gauche, éclipsant totalement Benjamin Mendy - avant même les problèmes judiciaires du Français - et Oleksander Zinchenko. Il est capable de déborder, mais aussi de venir au cœur du jeu lors des phases de possession. Ses passes précises des deux pieds ainsi que son tir sont des armes offensives redoutables. "La manière dont nous voulons jouer lui a donné du temps (pour s'adapter), mais il a une immense qualité, à savoir qu'il aime jouer au football. Quand on trouve un joueur comme ça, on a un diamant dans la main", a expliqué Guardiola.
Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si City a prolongé son contrat jusqu'en 2027 au début du mois, alors qu'il lui restait encore trois ans. A 27 ans, après avoir été ballotté entre Valence, l'Inter Milan et la Juventus, il atteint désormais sa pleine maturité. "Il n'y a pas de meilleur endroit pour jouer au football et c'est un plaisir de travailler ici", a-t-il déclaré lors de la prolongation de son contrat et malgré l'agression dont il avait été victime peu de temps auparavant lors d'un cambriolage à son domicile. Troisième épine dans le trident portugais de City, l'ancien Monégasque Bernardo Silva est en quelque sorte l'invité surprise du onze mancunien, après avoir été sur le point de partir l'été dernier.
Les mauvais souvenirs doivent être effacés
En quête d'un véritable neuf, les Sky Blues lui avaient accordé un passe-droit qui n'a jamais été honoré, à leur grande satisfaction, tant Silva rayonnait en ce début de saison. "Dans les petits espaces, il est incroyable", s'est récemment enthousiasmé Kevin de Bruyne à son sujet. "Il me fait un peu penser à David Silva (l'international espagnol devenu un joueur emblématique de City dans les années 2010, ndlr) Premier de son groupe devant le Paris SG, mais avec deux défaites en six matches, City s'appuiera fortement sur ces trois joueurs pour vaincre le signe indien en C1.
Ce déplacement à l'Estadio Jose Alvalade sera d'ailleurs l'occasion d'effacer le douloureux souvenir de la défaite subie en août 2020 dans cette même enceinte face à Lyon en quart de finale de la compétition (3-1), dans une édition secouée par la pandémie de Covid-19. Il s'agit aussi d'envoyer un message au continent, presque un an après la finale perdue contre Chelsea (1-0). C'était aussi au Portugal, à Porto, et Manchester City espère que son réseau lusitanien l'aidera à éviter de nouvelles déconvenues.